Après la Moldavie et la Georgie, les ministres français et allemand des AE à Tunis
«Saluer le cap historique franchi par la Tunisie avec l’adoption de la constitution, encourager les Tunisiens à persévérer sur la voie du dialogue et du compromis jusqu’à l’organisation d’élections libres et transparentes, et réaffirmer le soutien européen » : tel est l’objectif de la visite à Tunis, à partir de ce jeudi soir des ministres français et allemand des Affaires étrangères. Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier avaient inauguré dès mercredi un nouveau dispositif de visites conjointes qui les avait conduit successivement à Chisinau (Moldavie) et Tbilissi (Georgie). « Ce premier déplacement conjoint, souligne le Quai d’Orsay, illustre la volonté commune de renforcer notre coopération pour que le voisinage de l’Union européenne soit un espace de stabilité, de prospérité et sécurité».
A Tunis, les deux ministres rencontreront les trois présidents, Marzouki, Ben Jaafar et Jomaa, s’entretiendront avec le Quartet, des chefs de partis et des représentants de la société civile. Ils visiteront en particulier le chantier du Réseau ferroviaire rapide du "grand Tunis", dont le financement est assuré à hauteur de 60 % par un ensemble de bailleurs européens, au premier rang desquels figurent l’Agence française de développement et son pendant allemand, la KfW.
La visite sera également marquée par l’inauguration de la nouvelle chancellerie de l’ambassade d’Allemagne, sur les Berges du Lac.
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Pourrait-on rappeler à nos deux illustres visiteurs représentants de l'Allemagne et de la France, nations autrefois belligérantes et aujourd'hui unies pour le meilleur, que la Tunisie avait subi sur son sol le plus clair des combats de la campagne d'Afrique du nord de la deuxième guerre mondiale avec les conséquences que l'on sait. Aussi, au-delà des louables intentions exprimées ça et là de ferme soutien à notre pays pour le succès de sa transition démocratique et son développement économique et social , pourrait former l'espoir que cet élan de solidarité avec le peuple tunisien se traduise par une aide décisive des pays amis qui, conjuguée avec ses propres efforts arrimeraient la Tunisie au concert des pays démocratiques et prospères. Ce la prendrait la forme d'un mini-plan Marshall rappelant toutes proportions gardées, le plan Marshall mis en œuvre pour la reconstruction de l'Europe au lendemain de la guerre. Noureddine KOUBAA Victime civile de la 2ème guerre mondiale (père mort dans un bombardement aérien allié sur la ville de Sfax le 15 décembre 1942)
