Tahar Chaïbi, l'ancienne gloire du Club Africain tire sa révérence
Tahar Chaibi, la vedette du Club Africain des années 60 n’est plus. A 68 ans, «le joueur le plus doué de sa génération» a succombé à un accident vasculaire cérébral. Né à Bab Jedid, à Tunis, fief du Club Africain, «Tahar Boy» comme on l’appelait avait signé sa première licence tout naturellement dans ce club, à l’âge de 13 ans. Il rejoindra l’équipe première à 17 ans, en 1963. Sous la férule de l’entraîneur, Fabio, il deviendra très vite l’une des pièces maîtresses du Club, au côté de Zarga, Touati, Zlassi et Jedidi.
Chaïbi aurait pu mener une carrière brillante à l’étranger, n’eut été un règlement stupide qui interdisait aux joueurs de s’expatrier sans l’accord de leur club. A un journaliste qui lui demandait s’il avait un regret, longtemps après avoir présidé le Club Africain, le regretté Ridha Azzabi répondit : «si, celui de n’avoir pas autorisé Tahar Chaïbi à jouer à l'étranger. Il y aurait fait une carrière extraordinaire».
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Tahar Chaibi a été sans conteste l'un des meilleurs et l'un des plus doués joueurs, sinon le meilleur et le plus doué joueur, qu'ait connu le football tunisien. Il était dans tous les sens du terme : exceptionnel. Il a marqué de son empreinte l'histoire du CA et du club de Tunisie pendant un vingtaine d'années. Tahar Chaibi est pour beaucoup dans le renouveau du Club africain à partir de la saison sportive 63 -64 qui a vu le CA remporter le Championnat, titre qu'il n'a plus remporté depuis 1948. Grâce en grande partie à Tahar Chaibi et à ses coéquipiers (Attouga, Lakhoua, Mahmoud, H. Khouini, Amri, Bouagila, Troudi, Touati, Gattous, Jedididi, etc.)ont dominé le football tunisien et maghrébin depuis la fin des année 60 jusqu'à la fin des années 70. Grâce à deux buts du jeune Tahar Chaibi, le CA remporta sa première coupe de Tunisie en 1965 après avoir battu l'ASM par 2 à 1 en finale. Chaibi a aussi fait les beaux jours du club de Tunisie. Chaibi et ses camarades étaient encadrés par des hommes exceptionnels à la tête desquels le jeune Président du CA, Azouz Lasram et l'entraîneur Fabio. Joueurs, dirigeants, staff techniques constituaient une famille soudée et solidaire.Ils étaient prêts à tout sacrifier pour le CA. Ils étaient de véritables enfants du club. Ils se contentaient de peu. Rien ne leur faisait plus plaisir que de voir leurs fans satisfaits. La douleur des clubistes est grande. leur deuil est immense. Durant ces deux dernières années la glorieuse équipe a perdu coup sur coup Troudi, Jedidi et enfin Chaibi. Que Dieu ait leurs âmes et les accueille avec son immense miséricorde.
Rectificatif Par erreur, j'ai mentionné le nom de Troudi parmi les anciens joueurs du CA qui nous ont quitté ces deux dernières années. Il s'agit en réalité de Youssef Allah yarhamou.
