La franco-tunisienne Rafika Rezgui, nommée porte parole du PS démissionne pour «conflit d'intérêts»
L’information fait la une des journaux français: la franco-tunisienne Rafika Rezgui nommée au lendemain de la défaite du Parti socialiste aux élections municipales porte parole du PS vient de jeter l’éponge du fait d’un «conflit d’intérêts» entre son engagement politique et ses fonctions à Bouygues Télécoms.
Née à Cannes dans le Sud de la France de parents tunisiens il y a 38 ans, elle a fait des études de droit international à Nice où elle obtient son doctorat avec une thèse sur «la politique de l’eau comme facteur d’apaisement au Proche Orient». Prise sous l’aile d’un dirigeant du PS Benoit Hamon, elle devient assistante parlementaire au Palais Bourbon et s’installe à Chilly-Mazarin dans l’Essonne dont elle devient la première femme maire. Battue aux élections municipales de mars dernier, elle est nommée Porte parole du PS dans l’équipe du nouveau premier secrétaire Christophe Cambadélis. Cette nomination a été critiquée notamment par l’hebdomadaire «Le Point» qui y voit «un conflit d’intérêts» en raison de ses prétendues activités de «lobbysite» pour le rachat de SFR par Bouygues Télécoms.
Elle «récuse »cette accusation. Dans un droit de réponse adressé au magazine et publié en ligne, Rafika Rezgui rappelait qu'elle avait intégré le groupe Bouygues en 2007, "soit à une période où la majorité au pouvoir est UMP". "Je n'ai eu aucune action dans le dossier de la proposition de rachat de SFR par Bouygues Telecom, dossier qui ne relève pas de mes attributions limitées au réseau. Je précise d'ailleurs que durant cette période, j'ai été placée en congé afin de mener ma campagne pour les élections municipales à Chilly-Mazarin, ville dont j'ai été la maire jusqu'à mars dernier", expliquait-elle.
R.B.R.
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