Opinions - 13.05.2014

Partis politiques, où sont vos programmes économiques?

Quand on sait que la rémunération des 600 000 fonctionnaires de l’Etat coûte 20 000 TND par minute, que le subventionnement (produits de base, carburant et transport) coûte 8 000 TND par minute, que le remboursement de nos dettes s’élève à 9 000 TND par minute, que  pour créer de la richesse l’Etat doit investir dans le développement à hauteur de 11 000 TND par minute, que les autres dépenses de gestion (moyens de l’administration, intervention sans subventionnement…etc) coûtent 6 000 TND par minute  et que les ressources propres de l’Etat ne sont que de 39 000 TND par minute, nous n’avons pas malheureusement d'autres doptions que de nous endetter à hauteur de 15 000 TND par minute.

7 838 millions de dinars de dettes :c'est le chiffre budgétisé en 2014 pour combler l’insuffisance des ressources de l’Etat tunisien et faire face à des dépenses que la compression semble un exercice difficile et subtil surtout après les mesures prises par le gouvernement quand aux voitures de fonction et les bons d’essence.

Un chiffre qui sera semble t-il révisé à la hausse après la suspension de plusieurs mesures fiscales de la loi de finances 2014. De nouveaux emprunts nationaux et internationaux sont en gestation et feront grimper davantage l’endettement à fin 2014 à 49.1% du produit intérieur brut ou même plus contre 47.2% à fin 2013 alors qu’on doit impérativement le réduire si nous  garder notre souveraineté nationale.

Face à la pénurie de solutions économiques urgentes et la renonciation et le rejet de propositions permettant renflouer les caisses de l’Etat à l’instar du refus par l’assemblée constituante de voter la levée du secret bancaire depuis 2011, nous ne pouvons malheureusement que continuer à mobiliser des ressources par le biais de l’endettement.

Si la critique est aisée, l'art est difficile. S'il est loisible aux partis de critiquer la politique économique du gouvernement, pourquoi sont-ils si discrets sur les politiques qu’ils comptent mettre en place pour faire face à cet endettement inquiétant de l’Etat alors que nous sommes qu’à quelques mois des élections?

 

Mohamed Derbel

Tags : Etat tunisien   gouvernement   loi  
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4 Commentaires
Les Commentaires
THouraya - 14-05-2014 09:44

Mais Quand-est ce que le gouvernement soit assez courageux pour entamer la révision du code fiscal????

hbib - 14-05-2014 12:07

Notre unique problème en Tunisie l'exprime cet article : d'ou va venir l'argent et qui va le contrôlé car celui qui aura ces ressources, aura le contrôle politique et finalement se sera les banques et de surplus étrangères donc ils nous contrôlerons; c' est aussi simple que ça.

jawhar - 14-05-2014 13:34

La parole est aisée, l'art est difficile!!! Des partis vendeurs de vent aux embarcation!!!!

Mahmoud - 17-05-2014 11:29

Mais de quels "partis politiques" et de quels "programmes économiques" vs parlez, Monsieur ? N'a-t-on pas dit tout haut, un jour, ailleurs ds le monde qui compte et même sous nos cieux, depuis cette transition qui dure, que "TOUT a été dit, tenté et... entrepris" ! Eh, oui ! La pratique mondiale des Politiques Publiques, Economiques ou autres, est jalonnée de "bonnes" comme de "deffaillantes". L'intelligence d'un gouvernant consiste tout bonnement à en capitaliser les "Bonnes" (réformes structurelles, gouvernance publique concertée, audits publics, fiscalité observée par les Agents économiques...). Il n' y a pas 36 000 manières d'accéder à la bonne piste de secours quand on est en situation de "crise". L'Italie passe actuellement par là avec des gouvernants prêts à aller au charbon pour imposer à une classe politique et syndicale des mesures qui font mal et ce ds l'intérêt des citoyens et leurs descendances, actuelles et à venir. Encore une fois, "l'équivalence ricardienne" (D. Ricardo, 1817) retrouve toute sa pertinence, 2 siècles encore... Sauf que ns les Tunisiens avons tendance à réinventer un monde qui existe depuis des lustres ! Nos Economistes ne vont pouvoir rien de significatif à ns proposer sous le soleil ! Et encore moins nos "leaders" politiques (encore) en phase d'apprentissage... Et pour tout dire, La Politique Publique Tunisienne ne va pas trop dévier des la pratique ancrée chez notre Technostructure (Bureaucratie, au sens noble de M. Weber), car tout simplement pertinente... MAH

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