Les tiraillements au sein de Nida Tounès : «Si Béji» décidé à y mettre le holà
Alors que la plupart des cadres de Nidaa Tounès se sont répandus ces derniers jours, en déclarations rassurantes sur leur parti, s'employant à minorer leurs divergences, Béji Caïd Essebsi a jugé la situation suffisamment préoccupante pour rompre le silence qu'il s'était imposé jusque-là.
Dans une interview au quotidien El Maghreb, il a estimé qu' il ne s’agissait pas «d’une guerre de tendances, mais de divergences personnelles». Chacun cherchant, selon lui, à se positionner dans la perspective des élections. Néanmoins si «celles-ci étaient tolérées par le passé, cela ne peut plus être le cas aujourd’hui car elles menacent l’existence même du parti » a-t-il précisé. Il a appelé les cadres et les adhérents de Nidaa à prendre conscience de la gravité de la situation, ajoutant que celui qui n’en est pas capable n’est pas apte à occuper un poste de responsabilité. Tout en se prononçant contre «toute exclusion», il s'est dit déterminé à mettre le holà à tous les tiraillements.
S’agissant de la position de son fils au sein de Nidaa, BCE, il s'est dit prêt «à se passer de ses services » si cela peut servir à calmer quelques uns». «Je suis contre le principe de l'hérédité en politique», a-t-il précisé, tout en ajoutant que dans ce cas il ne se limiterait pas à son fils. En tout état de cause a averti BCE, «personne ne me dictera ma conduite». La réunion ce jeudi de l'instance constitutive de Nidaa sera déterminante.
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"Personne ne me dictera ma conduite." Ainsi va la dictature... et de toute façon, si jamais il se débarrassait de son fils, d'autres cadres subiraient le même sort. Eh-bien oui, ainsi va la dictature.
Nous attendons fermement de Si El Béji qu'il agisse avec célérité toujours dans la même direction fondatrice de Nida, soit le SALUT suprême de notre patrie. Aucune autre considération (et moins celle de personnes ou de partis) ne devra entraver ce projet essentiel. L'Histoire retiendra son concours décisif dans ce sens.
Si El Béji avec mes respects: J'espère que vos meilleurs conseillers vous rendent compte des voix qui s'élèvent de partout pour vous dire en substance : 1) Grâce à des forces conjointes venues d'horizons divers, le mouvement inclusif Nidâ Tounès a mené jusqu'ici des luttes politiques au nom d'un principe supérieur, celui de SAUVER LA PATRIE EN DANGER. 2) Ces luttes collectives ont jusqu'ici démontré que Nida Tounès suit de façon judicieuse une stratégie conséquente qui s'inscrit dans l'effort commun au sein du Front du Salut National (FSN). 3) L'espoir né de ces luttes contribue à rassembler davantage de forces encore éparpillées, à accroitre le crédit de cet ensemble, le FSN, et fera en sorte qu'une ample majorité de citoyennes et citoyens se sentiront encouragés pour participer aux prochaines élections. Cela représente l'objectif patriotique prioritaire dans l'absolu. 4) Afin de préserver et de renforcer cet espoir, il est impératif de couper court à tout ce qui --soit à l'intérieur de Nida Tounès soit au sein du FSN-- puisse entraver ce processus délicat. 5) Aussi bien Nida Tounès que les forces politiques au sein du FSN se doivent de répondre à cette attente, remplir cet engagement patriotique qui se situe bien au-dessus des intérêts immédiats de chacune des formations politiques coalisées. 6) Le FSN se doit de se présenter EN BLOC aux élections législatives et doit impérativement maintenir l'unité sacrée au-delà de ces élections qui ne sont qu'un moyen de stabilisation institutionnelle en vue précisément de sauver la patrie en danger et ouvrir finalement la voie aux générations en croissance et celles à venir à la Deuxième République qui se doit d'être en rupture avec la précédente. Nos luttes et nos sacrifices ont pour seul but suprême SAUVER LA PATRIE EN DANGER !
