Bientôt les «au-revoir» de Kaberuka à la Tunisie
A peine rentré de Kigali (Rwanda) où il avait présidé les assemblées annuelles, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, doit faire ses valises pour partir de Tunis, cette fois-ci, définitivement. Dès début juillet prochain, il s’installera au siège «historique» de la Banque à Abidjan. Une grande partie des équipes, jadis à Tunis, y a déjà pris place.
A Tunis, les bureaux qui avaient abrité l’agence temporaire de relocalisation, avenue de la Monnaie, seront remis à leurs propriétaires. Seuls seront gardés ceux occupés actuellement aux Berges du Lac 2. On ne connaît pas encore avec précision les unités qui y seront maintenues.
Même s’il est prévu qu’il fasse ses «au-revoir» officiels aux autorités tunisiennes, lors d’une cérémonie qui s’annonce en hommage, Kaberuka souligne qu’il ne s’agit que d’un simple au-revoir, tant il garde de bons souvenirs de son séjour en Tunisie et demeure attaché à ce pays d’accueil.
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Qu'a apporté la BAD à l'économie tunisienne? Qu'a apporté la Tunisie au développement économique en Afrique? Rien! La Tunisie ne fut, pour la BAD, qu'un refuge ultime, un sanctuaire lui permettant d'échapper au chaos sécuritaire en Côte d'Ivoire, sanctuaire agréable à vivre pour ses cadres, sécurisé par le régime policier de Ben Ali...et vierge de tout impérialisme en Afrique, à l'instar du Maroc, par exemple...La BAD est une banque strictement africaine, subsaharienne...dont les économies nord africaines n'entrent pas en ligne de compte, ou si peu, sachant que le Maghreb s'érige comme la chasse gardée de l'Europe et accessoirement des pays du Golfe. Le départ de la BAD n'est nullement une perte pour l'économie tunisienne.
Elle porte bien son nom. Banque Africaine de Développement. Espérant que les prochains prendront leur rôle bien au sérieux! Je parle des Tunisiens qui sont passés par là aussi.
Il est facile de critiquer si l’on ne fait pas l’effort de s’informer. De tous les pays membres du conseil des gouverneurs de la BAD, la Tunisie a le plus -et bénéficié largement du financement de ses projets par cette institution - Le Dr Donald Kaberkuka –pour des observateurs l’ayant connu à l’œuvre- demeure un talent africaniste désintéressé et un patriote rwandais conscient des problèmes de sous développement de son pays au profit duquel il a mis ses compétences alors qu’il était ministre des finances et la planification économique- Depuis 2002 , en effet sa « vision 2020 » pour le Rwanda, un pays au sortir d’une guerre civile génocidaire aura permis de marquer des points positifs contre la pauvreté, l’analphabétisme et pour la redistribution des richesses . Diversifiant son économie ( gaz – biomasse et services) le Rwanda s’ouvre sans complexe à l’investissement étranger .Et ce n‘est pas de sa faute si des Israéliens et des Marocains ( grâce également au précédent passage d’un des leurs aussi compétent à la tête de la bad) se bousculent à l’aéroport de Kigali alors que les capitaux dits « islamiques » viennent -d'abord -troubler la joie de vivre de la jeunesse rwandaise bosseuse , fêtarde qui apprécie la bière nationale à base de sorgho au miel et le vin tiré de la… banane ! Tout comme sa famille, Donald sera marqué par le séjour en Tunisie où ils ont vécu les premiers moments palpitants du » printemps arabe » que certains grincheux -au cœur noir- voudraient faire capoter…
