La santé en Tunisie : maux et solutions
Conscient des enjeux du secteur de la santé, un groupe de médecins, anciens présidents du conseil de l’Ordre, anciens doyens de facultés de Médecine et professeurs universitaires ont pris l’initiative de dresser dans la note qui suit un bref état des lieux et de formuler des recommandations utiles qui s’imposent.
- le premier a été le développement de l’hôpital public avec la construction et l’équipement des centres hospitalo-universitaires dans les villes de Facultés ; des hôpitaux régionaux dans les chefs-lieux de gouvernorats et des hôpitaux de circonscriptions dans quasiment toutes les délégations.
- le deuxième élément a été la promotion des soins primaires avec l’organisation d’un système de réseaux de santé de base sur l’ensemble du territoire tunisien.
Ce constat douloureux nous amène à proposer les solutions suivantes
- Etablir le profil de poste pour chaque catégorie de professionnels de santé
- L’hôpital public doit rester la référence pour garantir la qualité des soins à toute la population et pour assurer la meilleure formation aux futurs praticiens
- Adapter les programmes d’études médicales et paramédicales aux nouvelles exigences de soins et aux données épidémiologiques du pays.
- Assurer une meilleure formation des étudiants dans les facultés et dans les écoles de santé par une plus grande disponibilité du personnel enseignant les programmes pratiques et théoriques.
- Prodiguer une formation postuniversitaire obligatoire et contrôlée par un organisme indépendant.
- Permettre le recyclage du personnel de la santé y compris le personnel administratif
- Evaluer ces différents programmes de formation par des audits internes et externes
- Evaluer par les usagers la qualité des prestations de soins
- Créer une loi des cadres qui permettra de combler les insuffisances et de redéployer les effectifs en surnombre.
- Revaloriser le travail la direction de l’inspection pour lutter contre toutes les dérives dans les deux secteurs public et privé
- Moderniser et étoffer
- Appliquer de façon stricte la loi réglementant le fonctionnement des structures de santé.
- Promouvoir les soins dans les régions déshéritées (équipement, affectation de spécialistes)
- Créer d’autres pôles universitaires œuvrant à la création de facultés de médecine sous la condition de bien préparer les conditions d’implantation de ces pôles sans augmenter le nombre total d’étudiants.
- Réétudier le décret relatif à l’exercice de l’activité privée complémentaire
- Légiférer et organiser le service civil pour les médecins ayant achevé leur formation.
- Réglementer le secteur privé
- Rationaliser la prescription médicale en matière d’examens complémentaires et de médicaments.
- Mettre en place des consensus thérapeutiques pour les pathologies les plus courantes.
- Sensibiliser par les médias et par les réunions des focus groupes de citoyens aux difficultés et aux défis d’une bonne politique de santé.
Signataires
- Mzabi Ridha
- Sellami Slaheddine
- Zribi Ahmed
- Khrouf Mahmoud
- Hamza Radhi
- Ellouze Ridha
- Ben Khelifa Habib
- Jeddi Esseddik
- Ben Dridi Marie Françoise
- Zmerli Saad Eddine
- Nacef Toufik
- Hachicha Abdelhamid
- Aloulou Mohamed
- Belkahia Chalbi
- Sellami Abdelhafidh
- Zahaf Abdelmajid
- Mechmeche Rachid
- Zaouche Abdeljalil
- Gharbi Hassen
- Boujnah Habib
- Bakir Ali
- Ben Maiz Hédi
- Hamza Habib
- Fourati Rachid
- Litaiem Taieb
- Zaoueche Ali
- Largueche Sahbi
- Belhassen Slim
- Zaouali Mohsen
- Smida Lamine
- Ben Ayed Farhat
- Ben Ghachem Maher
- Abid Fathia
- Baltagi Souad
- Karoui Monji
- Ben Rejeb Saida
- Bousnina Souad
- Sayed Sadok
- Slimane Noureddine
- Doghri Taieb
- Hachicha Slah
- Gargouri Moncef
- Kammoun Mohammed Ridha
- Cammoun Mohamed
- Taktak Mohsen
- Hamza Mhamed
- Kammoun Rachid
- Hamza Mohsen
- Gharbi Taieb
- Mathlouthi Abdelaziz
- Drira Ikram
- Jabbes Mohsen
- Makni Sondes.
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J’adhère et je signe
analyse globalement juste à part qu'il faut éviter de stigmatiser le secteur privé dont la contribution n'est plus à démontrer.par ailleurs la filière privée de la cnam ne concerne que 30% des assurés dont 13% en tiers payant. si la filière publique, pourtant avantagées par rapport à la filière privée ( un seul ticket modérateur pour les différents soins et pas de plafond,ne retient pas les patients c'est que ces avantages ont montré leur limite. il faut sortir de la rhétorique du secteur privé c'est le coût cher et les dérives car le secteur public n'en manque pas. il faut mettre les filières à pied d’égalité puis... légiférer, former, contrôler, évaluer c'est valable pour les deux secteurs qui doivent fonctionner en complémentarités
Excellent article.D'accord sur l'analyse de la situation et adhère aux solutions proposées .Aziz El Matti