Terrorisme : des mesures concrètes et rapides à prendre
Je suis de ceux qui refusent la langue de bois et les discours creux ou électoralistesde la part de nos «responsables» politiques.Nous avons l’impression que les dirigeants politiques sont loin d’être parvenus à définir une stratégie de lutte contre le terrorisme. Seul un train de mesures concrètes est de nature à nous faire accepter les sacrifices demandés et notamment les pertes répétées et à venir en vies humaines.
Nous suggérons notamment l’ensemble des mesures suivantes:
- Le premier Gouvernement présidé par monsieur Mohamed Ghannouchi a failli en édictant une amnistie générale englobant des éléments terroristes. Ce texte doit être révisé,
- La loi actuelle régissant l’activité des agents de la sécurité ne leur offre pas l’indépendance d’action requise et ne les met pas à l’abri de poursuites pour avoir exécuter des ordres le plus souvent verbaux. Le texte qu’ils réclament depuis belle lurette devrait être adopté.
- La loi sur le terrorisme peine à voir le jour. Il est urgent que les députés comprennent que le principe sacro-saint de de protection des droits et des libertés ne doit s’appliquer en matière de terrorisme qu’avec de grandes réserves. Je m’étonne de lire dans le «Maghreb» du 18 juillet 2014 que le parti « el joumhouri» et «el Massar» se sont respectivement abstenus (Dahmani) ou ont voté contre (Nadia Chaabene) lors du vote par la commission parlementaire de dispositions prévoyant la peine de mort en matière de terrorisme. Il faut savoir ce qu’on veut. Par ailleurs,Qu’ HRW et les associations de défense des droits de l’homme cessent de mettre la pression sur nos députés pour que les terroristes bénéficient des mêmes droits alors que ces derniers se sont placés en dehors de la communauté et n’ont pour objectif que d’assassinerdélibéremment ceux qui ne partagent pas leur idéologie désuète.
- Le rôle du procureur de la République doit être des plus actif pour engager l’action pénale. Si les procureurs de la République sont débordés, pourquoi ne pas désigner à l’échelle nationale un juge « ad hoc»?
- L’ensemble des professions se doivent de redéfinir leurs codes déontologiques pour lutter contre le terrorisme (avocats, juges, experts, médecins, médias) pour traquer l’éventualité de compromissions avec les terroristes
- L’argent des associations doit faire l’objet de contrôles. Toute association devra soumettre un rapport d’activité mensuel visé par un expert-comptable agrée et le transmettre aux services de sécurité et au Premier Ministère
- Les réseaux sociaux doivent être assujettis à un contrôle de la part d’autorités indépendantes
- Le Gouvernement se doit d’arrêter une politique claire en matière de lutte contre le terrorisme en ne négligeant pas de consulter tous ceux qui ont des compétences dans ce domaine et nous en avons !
- L’action du Ministère des affaires religieuses et du Mufti de la République appelle des correctifs urgents. A ce jour, on n’est pas encore parvenu à contrôler un bon nombre de mosquées qui ne se plient pas à la politique du Gouvernement
- A l’occasion de la loi de Finances complémentaire, tailler dans les budgets de la Présidence de la République et du Ministère des affaires religieuses au profit du Ministère de la défense et de celui de l’Intérieur
- Pourquoi nos «amis» américains et européens trainent-ils les pieds pour nous fournir le matériel adéquat qui nous manque (hélicoptères bourrés d’électronique pouvant intervenir de jour comme de nuit, avions sans pilote surveillant toute la chaine montagneuse etc) ?Leur attitude nous fait douter de leur politique vis-à-vis du terrorisme. Une action diplomatique énergique doit se faire auprès de ces pays.
- Accorder une surveillance particulière des régions limitrophes de Chaanbi et de ses prolongements jusqu’au Nord du pays pour éradiquer les réseaux d’alimentation du terrorisme en fournitures alimentaires, armes et informations
- Ratisser le pays pour dénicher les caches d’armes
- Identifier les personnes qui se nourrissent du commerce parallèle, du trafic, d’armes et de drogue.Qu’attend-on pour donner à la Douane les moyens de son action et notamment la suppression des textes prévoyant la transaction à la suite de laquelle moyennant une sanction pécuniaire modique l’inculpé est libéré
- Garantir juridiquement une vie décente à la famille des victimes du terrorisme et particulièrement à nos valeureux agents de la sécurité et à nos soldats,
- Un bon nombre de nos concitoyens ne se sont pas fait inscrire sur les registres de l’ISIE pour aller voter. Nous n’avons pas de statistiques sur cette frange de la société ni sur celle qui vient d’accepter enfin de se faire inscrire.Est-elle composée de jeunes «instruits» ou non? de femmes et d’hommes habitant les zones rurales? d’apolitiques? de «khobzistes» ?d’hommes appartenant à une idéologie islamique particulière? de personnes qui n’ont pas de CIN ou ne l’ont pas encore renouvelées par crainte des frais et des sanctions? Ce sont ces statistiques qui permettront de cibler l’intervention des partis et des associations durant la prorogation indispensable du délai d’inscription
Au train où vont les choses, il n’est pas certain que l’ANC parvienne à édicter rapidement les textes du domaine de la loi qui s’imposent. Est-il besoin de souligner que la situation est grave et exceptionnelle et ne souffre ni lenteurs, ni tergiversations, ni calcul politique d’où la nécessité pour le Gouvernement d’agir, si besoin est, par décrets qui seront soumis ultérieurement à l’approbation de l’ANC. La majorité qui serait dégagée au sein du « dialogue national» pourrait donner une couverture juridique à l’action du Gouvernement.
Mokhtar El Khlifi
Tunis le 18 /07/2014
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Tout à fait d'accord avec Vous Si Mokhtar ; je ne vois pas pourquoi Mehdi Jemaa et son Gouvernement , sont aussi lents à prendre de telles mesures ? J'ai comme l'impression que le Bla Bla Bla s'impose au détriment des Actions Rapides & Concrètes et c'est dommage !
Certains elements contenu dans cet aricle pour lutter contre le terrorisme ne sont pas bonnes, après tout le pays appartient á tout le monde, il faut se servir de methode qui ne gène personne; le contrôle des association et leurs finances n´est pas bonne. Il faut conaitre le terrorisme et ce qu´il veut faire, autrement il faut essayer de le definir d´abord. On ne trouve que lorsqu´ on sait ce qu´on cherche. Ne rien savoir d´où vient le terrorisme et le chercher partout n´est pas raisonnable ni effectif. Une autre question, ya t-il vraiment des amis dans la lutte contre le terrorisme on voit les Etats comment se battent par tous les moyens pour faire soit pression soit pour saboteur une action de quelqu´un d´autre; je pense specialement á la mission francaise au Mali, j´ai lu une dépêche en Europe qui pretend que les terroristes de ce pays fuient en réalité le mali pour la Tunisie, est-ce un hazard? Peut on arrêter la pluie en construisant des canalisations seulement? l´apport viendrait toujours de l´exterieur et c´ est impossible de l´arrêter. A mon avis il n ya pas d´amis dans ce domaine, c´est devenu une pièce importante dans l´échiquier international. On fait tomber des avions de transports pour impliquer tel ou tel pays, rien que l´idée d´utiliser ce moyen comme instrument politique c´est effrayant. Alors á qui sert le terrorisme et la lutte contre lui.
Tout cela est bien, mais je constate que vous ne parlez pas des grands patrons de l'armée tunisienne qui ne semblent pas être concernés ou qui sont "ligotés". Ce pays a besoin de technologie militaire de dernière génération pour combattre le terrorisme et sur tout de drone pour contrôler les frontières de la Tunisie et toutes les frontières. Aussi encore plus de contrôles aux frontières . Il faut donner plus de pouvoir à l'armée. Mais plus encore il faut que ces élections présidentielles et législatives arrivent au plus vite pour diriger le pays qui est totalement à l'abandon, et dont les tunisiens sont les otages.