Il sera alors trop tard !
Cette ALERTE mérite d’être développée et argumentée en collaboration avec d’autres concitoyens. Seulement il y a urgence, une urgence qui m’incite à lancer cette alerte: la Tunisie risque de basculer dans la violence armée, si on ne maintient pas notre pays à l’écart des conflits avoisinants.
Citoyen tunisien sans appartenance politique, ancien reporter de guerre et producteur de news, ayant couvert plusieurs conflits, en tant que professionnel de l’information et à la lecture de rapports récents, je m’inquiète pour la paix dans mon pays.
Je reproche à nos hommes politiques et à nos décideurs leur silence. Aussi, je m’adresse à la majorité des citoyens, pères et mères de famille, jeunes: j’ai souvent couvert les conflits armés en différents lieux du monde et j’ai souvent entendu dans la bouche de la grande la majorité cette phrase fatidique:« on croyait pas que ça allait nous arriver... ! »
Je ne vis pas en Tunisie et ne prétends à aucune action, ne souhaitant aucunement rajouter de la polémique aux débats. J’appelle de mes vœux tout simplement à l’émergence rapide d’un mouvement citoyen en faveur d’une neutralité de la Tunisie au regard des conflits actuels.
Une guerre sous jacente est à nos frontières et risque de déborder chez nous. Notre optimisme (légitime) nous épargne de nous soucier de ce qui se passe chez nos voisins. Mais certains de nos dirigeants politiques enrôlent, de plus en plus, la Tunisie au delà des ses frontières dans des agendas politiques régionaux qui ne concernent en rien l’intérêt des Tunisiens, la paix et la stabilité de notre pays. Cette ingérence a déjà entrainé des Tunisiens à s’enrôler à l’étranger : elle risque de faire basculer la Tunisie dans une poudrière régionale.
D’aucuns diraient que je suis alarmiste, je l’espère. Toutefois, j’ai appris de par mon ancien métier de reporter de guerre (ex Yougoslavie – Moyen orient – Afrique centrale) que lorsque le conflit éclate, que les morts et les haines se multiplient, il est trop tard pour agir.
Les conflits ne naissent pas spontanément. En Tunisie, certains sont entrain de semer les graines d’une guerre par procuration sur notre sol en impliquant notre pays dans des axes belliqueux. Il existe des faits qui permettent de les identifier. Je ne vais pas les aborder ici pour ne pas exacerber les clivages. Révéler certains faits, certains noms de dirigeants, certains noms de pays ne ferait que le jeu des pyromanes. C’est plutôt la réaction générale de toutes les composantes de la société et surtout ceux (que je comprends bien) qui ont tourné le dos à la politique qui peut sauver notre pays de la destruction.
Seul un grand mouvement citoyen pour la neutralité permettra à la Tunisie de maintenir sa souveraineté et sa stabilité sans prendre part à des conflits qui ne la concernent pas. La neutralité du pays implique qu'elle ne participe pas, ni à travers son président, ni à travers son gouvernement ou ses composantes politiques aux dissensions et clivages existants dans les pays voisins. Seule la Tunisie échappe encore à ce qui agite les pays dit du «Printemps arabe». Or, si elle aspire à la paix et à la stabilité, elle se doit de se déclarer « pays neutre » pour se prémunir du chaos qui va se transformer en de multiples guerres civiles. La neutralité n'est pas seulement pour protéger la Tunisie des affrontements externes qui menacent la région mais aussi pour éviter que notre pays ne soit déchiré, car les différentes sensibilités politiques peuvent être tentées de se ranger chacune d’un côté ou de l’autre côté des belligérants. Les conditions susceptibles de nous entraîner dans une guerre régionale sont réelles.
Les déclarations d’ingérence dans les affaires d’autres pays au nom de nobles causes, la « tribalisation » de l’islam, les difficultés économiques et l’exacerbation des tensions sociales entre diverses régions de notre pays, les assassinats sont des conditions préalables et il suffira d’appuyer sur le détonateur. On se doit de mettre urgemment en place une "politique de la neutralité" car l’opinion publique est, de plus en plus, tiraillée et divisée sous les pressions médiatiques étrangères, et à travers des relais internes.
Au risque de paraître alarmiste, j’appelle mes confrères tunisiens du secteur de l’information à la vigilance. Dans le cadre de mon métier, j’ai pu observé de prés les méthodes médiatiques qui préparent psychologiquement les citoyens à l’affrontement. L'action préventive est requise. Il est possible d'agir de multiples façons en éclairant le Tunisiens sur l’importance de la neutralité du pays.
Un travail de promotion actif des valeurs de neutralité s'impose en cette période pré-électorale, pour amener nos futurs dirigeants à déclarer la neutralité de la Tunisie et à l’appliquer !
Najib Gouiaa
Producteur tv, ancien reporter de guerre.
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Je respecte votre sentiment mais votre proposition me semble irréaliste.L'Algérie à l'ouest a aligné prés de 8000 soldats pour protéger ses frontières et les nôtres contre les incursions des extrémistes. Une coopération militaire de plus en plus poussée est en train de voir le jour dans l'intérêt des deux pays, car l'Algérie est visée à travers notre pays.L'Algérie n'acceptera pas notre neutralité qu'on est incapable de défendre seuls.Au Sud c'est le péril libyen qui menace nos frontières devenues de plus en plus poreuses.Nous pouvons nous attendre d'un jour à l'autre à une invasion d’extrémistes venus de Libye, de Surie et d'Irak.La solution contre ces extrémistes est une coopération multilatérale entre tous les voisins de la Libye pour aider la Libye à fonder son Etat et pourquoi pas militaire s'il le faut pour neutraliser les poches des extrémistes avec l'aide de l'ONU dans le cadre de l'article 7.
ce cri d'alarme et de sagesse , est la seule voie de salut pour la Tunisie qui a construit toute sa politique sur un équilibre dans ses relations avec tout ses voisins , devrait continuer pour éviter au pays de tomber dans le piège , à bon entendeur salut
Vos idées reflètent incontestablement une grande expérience et beaucoup de sagesse. Ce que vous proposez, c'est très beau, mais dans le contexte actuel, la réalisation ne peut pas se faire du jour au lendemain. Vous le dites vous-même, il y a urgence pour penser à sauver notre Patrie. Toute ma sympathie.
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Merci Si Gouia pour cet article de bon sens et qui, j'espère, fera réfléchir et mobiliser pour ne pas avoir à dire un jour la phrase fatidique : «On ne croyait pas que ça allait nous arriver!»
les conflits dont on parle sont lies á la Revolution arabe ou le printemps arabe, il est clair que le combat pour la démocratie continu en Tunisie est ailleurs; il faut trouver des solutions d´ensemble surtout pour les pays qui ont renversé leurs regimes dictatoriaux. Le monde est grand et les conflits ne sont pas les memes. Une défaite en tunisie se repercuterait sur les autres et une reussite aussi. En ce qui concerne les pays directement voisins, il faut suivre avec intelligence ce qui se passé là-bas, et après tout on les connait assez bien, la meme langue, la meme culture etc.. Bien évidemment il ne faut pas s´immiscer dans les affaires de l´autre mais ne pas rester indifferent, les problèmes sont les memes et les buts aussi. Le monde entier sait qu´il y a eu une revolution dans (le monde arabe), alors il ne faut pas quitter le place.Le cas de l´Egypte est á part (parce qu´il est resolu? par l´armée).
Un avis d'expert.. Bravo si Nejib. Je suis tout à fait d'accord avec ton approche. Or, j'aurais souhaité savoir ce que tu penses de nos médias. Amitiés
100% d ‘accord , notre président a écarté la Tunisie de sa tradition diplomatique de non ingérence dans les affaires des pays voisins. Il a pris position contre le régime syrien et a invité le sommet des amis de la Syrie à se tenir en Tunisie . Il a soutenu une opposition syrienne qui renferme parmi ses troupes des terroristes . Il a toujours soutenu les islamistes radicaux en Libye et récemment il a pris position avec eux contre le général lybien Haftar. En Egypte il a pris position contre Sissi, en faveur de Morsi. Il a fait une bourde avec l’Algérie en qualifiant l’annulation des élections du deuxième tour en 1992 de coup d’état , jamais la politique extérieure de la Tunisie n’avait été si impliqués dans des conflits propres à d’autres pays que du temps du président actuel . il ne faut pas s’étonner après que notre pays devienne un terrain de guerre pour les autres !
Votre décryptage est opportun , mais n’est-il pas trop tard, la plus part des partis politique , en tout cas les principaux sont impliqués idéologiquement et matériellement avec des capitales étrangères ,
Après lecture de votre article la question qui s’impose est : la Tunisie a-t-elle encore le choix ? Il y a deux jours après l’assassinât de nos soldats, Mr Mehdi Jomâa est allé voir son homologue Algérien dans la ville de Tébessa, des responsables sécuritaires et militaires, tunisiens et algériens, étaient présent, ça montre combien la Tunisie a besoin de l’Algérie pour protéger sa frontière et surtout que l’Algérie n’acceptera jamais qu’on utilise le territoire tunisien pour la désastabiliser . Certains medias européens parle déjà de l’intervention de troupes Algériennes en Lybie, ça peut rassurer la Tunisie mais ça montre aussi qu’il est déjà trop tard pour la neutralité !
Vous avez parfaitement raison le feu est à la maison déja;les pyromanes sont là ;rappelez vous le role de radio colline au RWANDA dans le massacre des Tutsis.NOUS DEVONS AVOIR UNRE NEUTRALITE TOTALE;est il dejà tard ;les syriens ;les irakiens n 'oublieront pas les djihadistes ou plutot les jeunes programmées pour devenir des tueurs sanguinaires.CULTIVONS L'instint de vie et non la pulsion de mort ;ceux qui envoient ces jeunes gardent au chaud leurs enfants je ne citerai pas de noms
Cette alerte merite d'être diffusée plus largement , traduite en darija , la majorité des tunisiens doivent être informer sur les dangers qui les menacent
Je suis française, mariée à un tunisien depuis 40 ans, nous vivons en Tunisie depuis 37 ans, la Tunisie est mon pays de coeur, celui où nos enfants ont grandi et fait leur vie, notre pays. Croyez moi en entendant la nouvelle de l’assasinat de plus de 14 de nos valeureux soldats, j’ai pleuré, pleuré pour tout ce gachis, pleuré de rage, de honte. Où va-t-on ? Que font nos soi-disants dirigeants sinon parler pour ne rien dire, se perdre en conjonctures stériles, se haranguer sur les plateaux de télévision ? Il faut réagir, nous, les citoyens pour sauver notre beau pays, il ne faut plus attendre ! Merci à monsieur Gouia pour son article. Espérons que son appel sera entendu.
le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi, a fait une déclaration à l'ouverture de la conférence annuelle des chefs des missions diplomatiques, que la Tunisie est opposée à toute ingérence étrangère en Libye , il s'agit de quel ingerence , de quel pays , l'Algerie ou bien le Qatar ? ou bien les deux ET POURQUOI CETTE DECLARATION ? La Tunisie a t elle les moyens de s'opposer aux ingerences qui existent de fait et qui alimentent les combats armés en Lybie ?
Votre appel est tout a fait sincère et légitime mais la situation est en train de se dégrader en Libye voisine, la Tunisie et l’Algérie n'ont pas l’intention de laisser les terroristes affluer sur leurs territoires et étendre leurs attaques. La Tunisie n’a pas les moyens de se protéger toute seule, elle besoin du soutien de l’Algérie, celle ci n’a aucun dessein hégémonique régional. Au contraire elle a de tout temps soutenu la stabilité et la souveraineté tunisienne. La Tunisie doit rester neutre par rapports aux conflits inter-arabe mais doit s’appuyer sur l’Algérie pour mieux défendre sa sécurité.
Ya si néjib , les tunisiens se croient immunisés contre le débordement de la guerre fratricide libyenne et ils resteront incrédules face à ton alerte et à toutes les informations graves qui se confirment de jour en jour sur la sécurité et la stabilité de notre pays .
« Quand la maison du voisin brûle, il faut tout d’abord protéger sa propre maison, ensuite on peut aider à éteindre l’incendie » dixit Mehdi Jomaa et c’est tout à fait bien dit, car nous devrions rester à l’écart des problèmes en Libye, en Égypte et ailleurs et nous protéger des terroristes dans notre pays
