Lu pour vous - 20.12.2009

Sfax, ville industrieuse, mais pas seulement !

Maher Kammoun aime sa ville natale. Il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour le deviner. Dès lors, faut-il s'étonner que la rédaction du livre qu'il a consacré à "Sfax, d'hier et d'aujourd'hui" ait été pour lui "une véritable partie de plaisir". "Je l'ai écrit presque d'un seul trait, c'était facile et naturel", nous confie t-il. Les Sfaxiens y retrouveront la ville de leur enfance avec ses ruelles, ses odeurs et ses bruits qui vont éveiller en eux bien des souvenirs et ses différentes communautés, aujourd'hui disparues qui cohabitaient en bonne intelligence, témoignage de l'esprit de tolérance qui habitait et habite aujourd'hui encore ses habitants. Une séance de présentation et de dédicace aura lieu le mardi 29 décembre 2009 à partir de 17H30 au siège de l'Amicale des Anciens de l'ENA sis au 4, rue Othman Ibn Affene, El Menzah VI. A Sfax, ca sera le vendredi 8 janvier 2010 à l'Hôtel Les Oliviers.

Sfax, ville industrieuse? Assurément, mais aussi ville universitaire avec ses 40000 étudiants et, ce qui va étonner plus d'un, ville touristique avec ses innombrables monuments, ses remparts très bien conservés; sa médina, couvrant "à peine 25 hectares" mais qui demeure "le coeur battant de la ville avec ses souks où "3500 artisans s'activent"; sa Grande Mosquée, édifiée en l'an 849, soit une dizaine d'années après la Mosquée Okba Ibn Nafaa de Kairouan; ses demeures patriciennes, aujourd'hui désertées par leurs propriétaires; sa ville moderne avec ses immeubles art déco du début du siècle dernier et son très bel Hôtel de ville. Sfax, ville agricole avec ses oliveraies qu s'étendent à l'infini. Sfax, ville côtière enfin avec une mer aux eaux chaudes, généreuse également grâce à ses champs de posidonies qui constituent un vivier naturel pour la faune maritime".

L'auteur aime sa ville. Mais il a réussi aussi à nous la faire aimer, parce qu'il a su éviter le style des dépliants touristiques avec ses images d'Epinal et ses poncifs. Sfax n'est pas seulement belle par ses monuments, mais aussi par sa population, si ingénieuse, sa jeunesse, et ses traditions.Une ville fière de son passé, mais tournée résolument vers l'avenir. La lecture de ce livre a été aussi pour nous, M. Kammoun, une "une véritable partie de plaisir."

 

Maher Kammoun, "Sfax d'hier et d'aujourd'hui", Altaïr Editions    

 

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3 Commentaires
Les Commentaires
ellouze - 23-12-2009 10:54

Toutes mes féllicitations à Maher Kammoun pour son livre sur Sfax, la ville de sfax reste et demeure le fleuron de la Tunisie Ridha ELLOUZE

Sadok Kallel - 24-12-2009 04:22

La photo en page de couverture du livre de Mr. Kammoun, dont je n'ai malheureusement pas pu m'offrir une copie, temoigne a mon avis des problemes memes de Sfax... car juste derriere ce batiment colonial historique et symbolique, nos responsables ont autorise l'erection de batiments de plus 10 etages detruisant a jamais le gros du patrimoine de la ville. Le charme de la belle place devant l'hotel des oliviers est detruit et les anciens batiments coloniaux harmonieusement alignes et de couleur blanche uniforme sont remplaces par des tours aux murs aveugles et a l'architecture mal adaptee. La politique de densification dans la construction en Tunisie, tres mal reflechie et mal engagee, est entrain de detruire le patrimoine de nos villes comme en temoigne la ville de Sfax mais egalement Nabeul, Mahdia et autres. J'aimerais tant que Leaders et autres sites influents en Tunisie puissent sonner la sonnette d'alarme sur cette frenesie dans la construction et cette urbanisation de mauvais gout car il est clair sinon que tout ce qui restera de Sfax d'ici peu se resumera dans la poignee de photos dans ce livre.

Samir TRIKI - 24-12-2009 22:29

Sfax est certes une belle ville dotée d'innombrables atouts. Mais c'est une ville qui manque d'entretien avec tout ce que peut signifier ce terme. La circulation y est anarchique pas uniquement à cause de conducteurs indisciplinés mais aussi à cause d'une signalisation défectueuse ou insuffisante aussi bien horizontale que verticale. Les feux tricolores grillés ne sont pas réparés ; des déchets de toute sorte jonchent partout y compris du coté de la municipalité et dans les principales avenues.

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