Hédi Djilani : inciter les meilleurs fonctionnaires a créer leur entreprise
Clou des Journées de l’IACE, l’intervention de M. Hédi DjilaniI, président de l’UTICA est toujours attendue avec curiosité tant elle délectera l’assistance de petites phrases soigneusement affutées et de grandes idées bien pensées. Pour M. Djilani, l’Administration tunisienne a enregistré des mutations bénéfiques, mais doit revoir sa grille salariale pour motiver les compétences, attirer les meilleurs et les garder tous. Le niveau actuel des rémunérations, estime-t-il, risque d’accélérer l’appauvrissement de l’Administration alors que l’Entreprise a besoin d’une administration bien fournie en grandes compétences et talents. Pour souligner, d’ailleurs, la qualité de nombre de grands commis de l’Etat qui feraient d’excellents managers dans le secteur privé, M. Djilani n’hésite pas à dire : « nous devons inciter les meilleurs d’entre-eux à créer leur entreprise et renforcer ainsi le tissu économique. » L’Utica aussi, sans nul doute.
Le président de la centrale patronale insistera sur deux questions qu’il juge primordiales : la formation des qualifications professionnelles et la régionalisation de la mondialisation. « Nous devons prêter une plus grande attention à la formation, appelle-t-il, en changeant de concept, de branding et d’approche, rompant avec la formation professionnelle désuète et optant pour un enseignement technologique moderne. Le plombier ou l’électricien d’aujourd’hui, doit parler anglais, maitriser l’informatique et penser a l’international.» Tout un programme que les Ministres Hatem Ben Salem (Education) et Slim Tallin (Emploi) s’exercent déjà à mettre en place.
Quant à l’ancrage régional, M. Djilani souscrit totalement aux impératifs d’intégration dans l’Euro-Med, (De Michelis et Marin) et l’Eurafrique (évoquée par J-P. Raffarin), mais sans pour autant renoncer a l’UMA. « Ne lâchons pas le Maghreb ! Une fois l’intégration réussie, nous aurons la plus belle machine a sous du monde. Face à un marché de 150 millions de consommateurs en proximité de l’Europe, les fournisseurs feront la queue.» D’ailleurs l’UTICA accueillera les 10 et 11 mai prochain un grand forum maghrébin de chefs d’entreprises pour entretenir cette flamme.
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Le message de M. Jilani est bien clair. Si l'on incite les "meilleurs" fonctionnaires à créer leur propre entreprise, cela veut dire sans doute que ceux qui restent sont ce qu'ils sont, c'est dire pas compétents pour un clou. Les tunisiens n'ont pas attendu M. Jilani pour voir où peut les mener l'administration tunisienne. Les années dernières de changement sont une très laide attestation de cela.
rejoint les propos de M.r hedi jIlani sur l' idée d'inciter les fonctionnaires public à créer leur propres entreprise,on faite l'initiative privée est une oeuvre collective. Et on arrivera mieux à développer le marché de consommation interne si le système bancaire arrivera à s’orienter vers le développement des crédits/salaires / investissement . Cet offre à été toujours rattaché à l'effet consommation qui surendetté le fonctionnaire et l'accable d'investir ,se qui explique sans doute le faible taux d'épargne investissement et la timidité du marché financier tunisien qui reste désormais évincé par un marché foncier galopant. la solution à mon sens c'est de développer une ligne de crédit -investissement sur salaire , avec un taux d'intérêt comparativement plus inférieur, les résultats Augmenter le membre des PME, donc moins de chômeurs,et plus de revenue et par conséquence un marché de consommation vive et de qualité.
