La guerre contre le terrorisme : gare à la banalisation

A quelques jours d’intervalle, trois soldats ont été blessés dont l’un grièvement dans deux opérations liés à la  lutte contre le terrorisme. Deux opérations qui ont eu droit à un entrefilet dans les journaux alors qu'elles sont à peine évoquées comme s’il s’agissait d’un fait divers. L'habitude aidant, cette guerre est en train de se banaliser. L'émotion a cédé le pas à l'indifférence alors que tous les Tunisiens doivent se sentir concernés. Car c'est de l'avenir de notre pays et celui de nos enfants qu’il s’agit.

Certes, il faut se garder de faire le jeu des terroristes en mettant en exergue les obsèques et le deuil des familles, (ce n'est pas sans raison si les Algériens, pendant les années 90, n'ont jamais filmé les obsèques de leurs soldats ), car cela ferait le jeu des terroristes qui cherchent à démoraliser les Tunisiens. Mais entre ces scènes et la banalisation de cette guerre, il y a un moyen terme. Ni trop, ni trop peu. Mais un travail pédagogique pour mettre l'accent sur les graves dangers que ces groupes font courir au pays  et la nécessité d’une vigilance de tous les instants pour mettre en échec leur projet diabolique : ramener le pays au Moyen âge  au nom d’une conception rétrograde de la religion.