Combien coûte un siège au Bardo ?

Les campagnes électorales deviennent onéreuses,tant les charges sont aussi nombreuses que lourdes et la compétition est très rude. Si jadis on se contentait de quelques imprimés et de simples meetings populaires, avec au mieux de menus stylos en gadgets à offrir, à présent tout est sophistiqué. Professionnalisation poussée de la communication, complexité des médias sociaux et importance du marketing politique sur le terrain en porte à porte. Du coup, les budgets explosent. Si certains partis bien lotis disposent d’un trésor de guerre, la grande majorité tire la langue et c’est un vrai casse-tête dans les états-majors.

Des spécialistes ont essayé d’estimer le coût d’un siège à arracher dans la future Assemblée des représentants du peuple et sont arrivés aux environs de 150 000 D. Un chiffre qui paraît tout à fait raisonnable, si l’on tient compte des frais nécessaires à engager. Le calcul est simple : pour rafler des sièges et constituer ainsi un groupe parlementaire, c’est-à-dire peser de tout son poids sous la Coupole, il va falloir allonger pas moins de 1.5 million de
dinars.

Quant à la présidentielle, alors là, les montants sont astronomiques. S’agissant d’une campagne sur l’ensemble du territoire tunisien et dans les 6 circonscriptions à l’étranger, le spectre est aussi large qu’onéreux. On parle alors d’un minimum de 4 millions de dinars, comme ticket d’entrée, mais on atteint rapidement 15 millions, 25 millions, voire 35 millions de dinars. Mais surtout ne parlez pas d’argent ! C’est un sujet tabou dans les états-majors…