News - 03.11.2014

Vacance de pouvoir à Carthage : Manser parti, personne pour diriger les services

Depuis vendredi minuit, les services de la présidence de la République sont sans chef. Adnen Manser, jusque-là directeur du cabinet présidentiel a quitté officiellement ses fonctions à partir du 1er novembre 2014 pour prendre la direction de la campagne électorale de Moncef Marzouki aux présidentielles. Son remplaçant à Carthage n’a pas encore été désigné. Aucune annonce officielle n’a été faite à cet effet et aucune passation n’a pu être effectuée. Interrogés par Leaders, les services de la Présidence ont indiqué que toute notification sera publiée... 

Simple "omission technique" ou Marzouki, pris dans sa campagne, tarde choisir le successeur idoine à Manser? C'est la deuxième hypothès qui prévaut. Adnen Manser aura occupé ce poste durant 18 mois (nommé le 2 mai 2013). Il y avait succédé à Imad Daïmi (14 janvier 2012 – 30 avril 2013).

Ce que nombreux risquent de confondre c’est que le directeur du cabinet présidentiel ne remplit pas uniquement des fonctions politiques. Il est en fait le chef de l’ensemble des services qu’ils soient administratifs, financiers ou sécuritaires. C’est auprès de lui que les directeurs généraux de la Sécurité, du Protocole, de la DAF et de l’Information et de la documentation, prennent leurs instructions, tout comme les membres du cabinet. Tous les actes de gestion passent par lui, toutes les autorisations, toutes les décisions. Ainsi l’ont stipulé les textes en vigueur. 
 
Par décret du 17 avril 1972 (N°72-135), le directeur du Cabinet du président de la République, en plus du suivi des affaires soumises à l’attention du chef de l’Etat, a été investi de la plus haute charge opérationnelle. C’est ainsi qu’il « exerce à l’égard des services de la présidence de la République les pouvoirs reconnus à un chef de Département ministériel. »

Tout savoir sur la présidence de la république

Dans le cas de la configuration actuelle de l’organigramme de la Présidence, le périmètre du directeur de cabinet est plus large, puisqu’il n’est pas secondé par un secrétaire général en titre et en fonction. Ce poste qui existe dans nombre d’institutions similaires à l’étranger, avait été institué en Tunisie, par le décret 88-250 du 26 février 1988. La continuité des services en dépendent, surtout lors des transitions ou la vacance du pouvoir. Edouard Balladur, secrétaire général de l’Elysée sous Pompidou avait alors joué pleinement son rôle durant l’agonie du président, l’annonce de son décès en avril 1974, l’intérim à la tête de l’Etat assuré par Alain Poher, président du Sénat et l’élection de Valery Giscard d’Estaing. Les hommes passent, les institutions restent pérennes.
 
Comment fonctionne la présidence de la République en Tunisie ? Qui tient la maison et dirige les services ? Quel est l’organigramme actuel et quelles sont les éuipes en place? A combien s’élèvent la rémunération du président en exercice et d’un ancien président, le budget, les effectifs, les fonds secrets ? Vous trouverez réponses détaillées à toutes ces questions dans le dossier spécial publié dans le numéro de Novembre 2014 de Leaders magazine, disponible en kiosques. Avec un reportage photo exclusif.
 
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1 Commentaire
Les Commentaires
J.C - 03-11-2014 22:53

Pathologique est la photo!

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