Cohérence nos chers politiques!
Aujourd’hui, la Tunisie vit à l’heure du premier tour des élections présidentielles sous le signe du Taghaouel. Certains partis et personnalités publiques décrient le danger que peut amener la consécration à la présidentielle du candidat du parti vainqueur des élections législatives, déséquilibrant ainsi les pouvoirs politiques.
Rappelant que la constitution intronise un régime politique mixte partagé entre un président de la république élu au suffrage universel et un gouvernement dirigé par un chef de gouvernement investi de la confiance de la chambre des représentants du peuple. Ainsi donc la constitution donne au peuple le choix par les urnes de la coloration du pouvoir exécutif dyarchique. Alors ne confisquez pas la parole du peuple!
Je note également que ce chapitre des pouvoirs publics a été écrit par les constituants et les partis représentés à l’ANC et dans une moindre mesure par la société civile. Après moult discussions et blocages, les constituants nous ont glorifiés de ce pouvoir exécutif dyarchique qu’ils ont présenté comme garant de l’équilibre des pouvoirs politiques. Aujourd’hui qu’il y a le risque que les deux têtes du pouvoir soient du même parti, des voix s’élèvent pour influencer l’opinion publique et travailler contre. Mais un exécutif dyarchique mono couleur n’est –il pas semblable à un régime parlementaire longtemps défendu à l’ANC où le gouvernement est issu de la chambre des représentants du peuple et le président est élu par ces mêmes représentants? Dans les deux cas, n’est-on pas dans le taghaouel de la couleur politique dominante!
Alors qu’est ce qui a changé?
Cohérence nos chers politiques!
Nihel Ben Amar
Citoyenne
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