Philippe Séguin
La Tunisie perd avec la disparition de Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 66 ans, l’un de ses fils émérites qui a toujours marqué son attachement à son pays natal et milité activement pour raffermir sans cesse l’amitié tuniso-francaise. Terrassé à son domicile à Paris, dans le 15e arrondissement, d'une crise cardiaque, il endeuille profondément ses nombreux amis.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a exprimé sa profonde tristesse et son immense regret de perdre un ami personnel et un fidèle ami de la Tunisie, son pays natal, et l’une des plus éminentes personnalités françaises, rendant un vibrant hommage à l’illustre homme politique et à l’intellectuel qu’il était. Il a également fait part de ses vives condoléances et de ses sincères sentiments de compassion aux proches du défunt ainsi qu’à sa famille politique élargie, avec lesquels il partage cette douleur. Le Président Ben Ali a chargé M. Foued Mebazaa, Président de la Chambre des députés, de prendre part aux obsèques du disparu.
Affligé par la nouvelle, M. Moncef Mzabi, président de l’Association d’amitié Tunisie France a déclaré à Leaders qu’il est « profondément attristé par cette disparition qui nous prive d’un homme d’amitiés et de convictions qui demeure pour nous tous très cher.»
L'ambassade de France à Tunis a nnoncé, de son côtéqu'un livre de condoléances est ouvert à la chancellerie diplomatique de l'Ambassade de France, 1, Place de l'indépendance - TUNIS, vendredi 8 janvier de 10h à 13h et lundi 11 janvier 2010 de 11h à 16h30.
Gaulliste social et porteur d'idées
Né au centre-ville de Tunis ( le 21 avril 1943) dans un appartement sur l'avenir de Londres qu’il a léguée à l’Association d’Amitié Tunisie-France, cet ancien du Lycée Carnot, a toujours porté la Tunisie au cœur. Tout récemment, en août dernier, profitant de son séjour estival, il ne s’était pas privé d’aller suivre le match de football que livrait son équipe favorite l’Espérance contre Kasserine (4-0), n’hésitant pas à réaffirmer qu’il est «Espérantiste de souche». A Paris, et tout au long de son parcours (ministre des affaires sociales et de l'emploi, entre 1986 et 1988, puis président de l'Assemblée nationale de 1993 à 1997), jusqu’à la présidence de la Cour des Comptes depuis 2004, il a toujours prêté aide et soutien à tous ceux qui l’ont sollicité.
Qualifié de « Gaulliste Social », salué en tant que «républicain respecté bien au-delà de son camp», dotée «d’une personnalité forte, complexe, capable de résister, capable de dire non », il a toujours été porteur d’une grande idée.
Sa mort, prématurée, qui claque comme un coup de tonnerre est une immense perte tant pour la France que pour la Tunisie
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Un fidèle et loyal amis des Tunisiens s'en va. Beaucoup le regretteront. Il a toujours revendiqué son attachement viscéral à ce pays merveilleux, la Tunisie qui l'a vu naître. Homme de conviction et de caractère, sans exclure un certain humour, il fut aussi, un fervent défenseur de la République et de la France, la vraie...celle que l'on retrouve parfois, dans les anciens cahiers d'écoliers...
je suggère que leaders ouvre un cahier de condoléances pour ph.Seguin je tiens à dire à sa famille que nous l'avons pleuré et qu'il restera pour nous tunisiens un exemple de droiture, de fidélité et de réussite.
C’est avec consternation et une immense tristesse que nous avons appris le décès de Philippe SEGUIN. Il était un homme d’une grande intelligence, très cultivé, passionné d’histoire, de sport… Il était un homme modeste et humaniste, en tant qu'ancien spinalien et diplômé de l'ESITE, j'ai eu la chance de le côtoyer à plusieurs reprises dans les différentes manifestations scolaires et locale, la dernière en date est celle organisée pour la remise de nos diplômes. A son épouse, à ses enfants, je veux exprimer ici l’expression de mes condoléances attristées.
Séguin le Tunisien, Par –delà la rime facile qui peut évoquer les origines du disparu, je voudrais souligner la fidélité de cet homme de convictions à son pays natal, et son admiration pour le modèle économique et social y developpé. Il m’a été donné de le rencontrer lors des fameux derbys PSG/OM. A chacun son idôle ! Lui le PSG moi l’OM. A cette occasion il nous arrivait de débattre de notre pays commun la Tunisie. Il était bluffé, mais pas surpris, par le bond gigantesque réalisé par le pays en si peu de temps. Il me disait entre autres : « cette réussite, louable à plus d’un titre, va générer des soutiens mais aussi attiser la jalousie. Nombre de pays, et non des moindres, ne tolèreront pas cette réussite, dût-elle, émaner d’un petit pays comme la Tunisie, et la machine à fabriquer des contre-vérités se mettra en place. Il faudra s’en méfier. Je lui rétorquais citant DIDEROT et pour en avoir vécu l’amère expérience : La jalousie est un sentiment que l’amitié n’éteint pas toujours. Rien de si difficile à pardonner que le mérite. Un sourire complice fusait de son regard, et nous retournions débattre du PSG/OM du moment. La Tunisie a perdu un ami cher, mais les Tunisiens ne l’oublieront pas de sitôt tant il nous a été fidèle jusqu’au bout. Et le Président BEN ALI, Primus inter pares, a été l’un des premiers à déplorer la disparition de cet ami cher. Qu’il repose en paix. Maître Fethy AJABI Avocat
La Tunisie , en quelque jours, a perdu Deux de ses enfants dont la grande valeur était reconnue largement au-delà de nos frontières : Philippe SEGUIN , puis Hedi ANNABI. De leur pays natal, de leur culture commune, ils ont hérité des Valeurs qui les ont menés à leurs Hautes Fonctions . Les membres de l'Association des Anciens Elèves des Lycées de Bizerte, réunie en Assemblée Générale le 16 Janvier 2010 à Toulon, se sont recueillis en respectant une minute de silence. Plusieurs d'entre nous ont connu Hedi ont connu au Lycée, au Sport Nautique ou sur des stades de handball. Il était des nôtres.