Mon président sera celui qui...

La Tunisie vient de franchir une étape cruciale de son histoire sur la voie de la démocratie mais surtout pour ancrer une meilleure vie politique stable et sereine. Le premier tour a dévoilé ses secrets et ses surprises.  Le second tour, dont les résultats permettront d’asseoir cette marche, peut être gros de risques majeurs si  les citoyens, dans l’ensemble, ne demeurent pas suffisamment avertis et alertes.

L’édification de la deuxième République n’est pas une œuvre facile et ne peut être confiée à quiconque postulant. Pour qui donc voter et lequel choisir des deux postulants à la magistrature suprême. A la différence de l’équation posée le 23 novembre, celle du second tour semble être aisément déchiffrable.

Pour ma part, MON PRESIDENT sera celui qui saura restaurer d’une manière rapide et pérenne le prestige de l’Etat et  son auréole à la différence de celui qui a été à l’origine de sa déconfiture, trois années d’exercice durant. Mon Président sera aussi celui qui saura clairement définir le cap avenir de notre pays, celui qui identifiera les problèmes et les faiblesses de la Tunisie et relèvera avec intelligence ses atouts et ses forces  pour en faire les facteurs de succès de demain. Mon Président sera celui qui saura développer la société du savoir, la recherche et le développement, un projet véhiculé pour une jeunesse chargée d’ambitions  mais toujours en quête de références. Mon Président seracelui qui saura rassembler notre peuple autour de nos valeurs de toujours, celles de la fraternité, de l’ouverture, de la tolérance, celles qui puisent leurs sources dans les racines profondes de notre civilisation afro-arabo-musulmane mais aussi méditerranéenne.

Mon Président sera celui qui a été toujours fier de nos enfants et de leur avenir à la différence de celui qui a œuvré pour développer les scissions, les confrontations, les affrontements nourris de violence,de haine et de vengeance. Je voterai pour celui qui saura, parce que à l’écoute de son peuple, assurer la mobilité intérieure qui signifie la décentralisation pour décharger la Capitale et mieux responsabiliser les régions et asseoir de la sorte une politique de proximité efficiente.

Je voterai pour le Président qui a su tracer une stratégie qui fera que le chômage ne sera plus perçu comme une fatalité mais mettra en œuvre un système de formation et de recyclage aux personnes jusque là abandonnées à leur sort au bord du chemin social. Je voterai pour celui qui garantira et protègera les droits et les libertés et ne permettra aucune violation aux acquis de la Révolution. Je voterai pour le Président qui saura garantir une Tunisie libre et qui le demeurera à la vertu de l’intelligence de son peuple et de sa force de travail. Je voterai pour le Président qui saura entreprendre une mobilisation des ressources pour que l’investissement reparte et la croissance de notre économie reprenne et ce à la vertu de son auréole internationale.

Je voterai pour celui qui, loin des alliances compromettantes, des appartenances et des droits de naissance, loin des discours de division et d’exclusion, saura favoriser les compétences, l’intelligence, l’innovation, la créativité. Je voterai pour celui qui saura porter un regard profond sur l’écologie pour faire de notre pays un exemple où il fait bon de vivre, de voyager parce qu’alerte et vigilant au sujet de son hygiène. Je voterai pour celui qui saura parler à son peuple et mobilisera toutes les forces de la nation pour le bien-être social de tous. Un Président certain de travailler en tandem et en symbiose avec le gouvernement en lui insufflant son génie pour l’orienter vers le meilleur cap porteur.

Je voterai pour le Président imbu et convaincu que la Tunisie ne saurait décoller d’une manière pérenne sans une vision claire et dynamique pour un Grand Maghreb solide, uni, ouvert et fort par l’instauration d’une croissance forte et partagée et d’une stratégie sécuritaire sans faille à l’égard des menaces ténébreuses du terrorisme.

Des deux candidats en compétition au second tour, le sortant a exercé la fonction suprême pendant trois longues années, et se présente, ainsi, bien chargé d’un bilan peu convainquant  sur l’ensemble des fronts, qu’il s’agisse de la croissance, de la sécurité physique des citoyens, de la sécurité de nos frontières, des libertés et des droits de l’homme, de la diplomatie internationale, et de bien d’autres espaces. Le second,fier d’un parcours réussi et d’une grande et riche histoire patriotique a exercé, après la Révolution, son mandat de premier ministre au cours d’une période de sept mois et a pu conduire le pays, pendant ce laps de temps très court, vers des niveaux de vie, de sécurité et de confiance ayant conduit à la tenue des premières élections libres jamais tenues en Tunisie.Le terrorisme était, en ce temps, inconnu des tunisiens. Qui donc choisir et pour qui votera-t-on. Le choix vous est laissé tant il est évident pour qui voter. Toutefois, le succès viendra de la masse votante. IL FAUT SE MOBILISER ET ETRE NOMBREUX A VOTER LE 21 DECEMBRE.

Abdelmajid Fredj