Raouf Basti «choqué» par la mésinterprétation de son retrait de Nidaa Tounès
Nous avons reçu de la part de M. Raouf Basti la mise au point suivante :
Je suis choqué et peiné par les interprétations politiciennes et fallacieuses que certains internautes ont voulu faire de l’annonce de mon retrait de Nidaa Tounes publiée dans le quotidien Assarih le 25/12/2014. Se basant sur une reprise tronquée et incomplète de ma déclaration, quelques unes de ces interprétations fantaisistes et tendancieuses ont pris la tournure d’un procès d’intention et donné carrément libre cours à des propos diffamatoires à mon encontre et à l’encontre du Nidaa.
J’ai pourtant tenu à rappeler dans les quelques lignes publiées sur Assarih la décision que j’avais prise en 2011 de me retirer de toute activité politique et de m’abstenir d‘assumer une quelconque responsabilité (Voir Hakayek No 144 du 20 Mai 2011) et j’ai exposé les raisons qui m’ont poussé à suspendre, momentanément et à contre-cœur, cet engagement pour répondre à l’appel du Nidaa en 2013 considérant que certains acquis de la Tunisie moderne étaient en péril et qu’il était de mon devoir de citoyen de contribuer, avec les forces vives de mon pays, à la promotion du projet sociétal que Nidaa Tounes portait. C’est à ce titre que j’ai eu l’honneur et le plaisir de contribuer à l’élaboration du programme du parti pour le développement de la culture nationale. J’ai accepté d’assumer cette mission ponctuelle la considérant essentiellement culturelle. J’estime, tout simplement et sans arrière pensée aujourd’hui , que cette mission prend fin avec le dénouement du feuilleton électoral et la victoire de Nidaa Tounes, victoire méritée et que je salue de nouveau aujourd’hui en souhaitant qu’elle inaugure une ère nouvelle où la Tunisie tourne définitivement la page du doute et de la suspicion.
Je me suis donc retiré de Nidaa afin de respecter l’engagement pris en 2011 et non pour quelque autre raison. Ce retrait, en quelque sorte programmé à l’avance, ne signifie nullement une quelconque déception et ne traduit point de réserve vis-à-vis de Nidaa Tounes que je continue de soutenir en citoyen responsable mais qui ne peut s’accommoder du costume de partisan au sein d’un parti qui est désormais au pouvoir.
Monsieur Béji Caied Essebsi savait du reste pertinemment et depuis la première entrevue qu’il m’a accordée, que je n’avais nullement l’intention de me replacer sur l’échiquier politique ou de briguer une responsabilité ministérielle. Je le lui avais clairement signifié mon intention de respecter la promesse que je me suis faite , engagement qu’il a apprécié et respecté .
Il est regrettable de voir certaines parties adverses recourir aux commérages et chercher à exploiter ce retrait pour alimenter une campagne de désinformation et de dénigrement au sujet d’une prétendue crise qu’ils souhaitent attiser au sein du Nidaa.
Raouf Basti
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Je salue hautement la position prise par Monsieur Raouf Basti. Servir notre pays doit être l'engagement, non partisan, de tout intellectuel et homme de culture tunisien. Ceux qui ont servi l'Etat par le passé doivent suivre l'exemple du Ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Abderraouf basti,et s'abstenir de se replacer sur l'échiquier politique en s'inscrivant dans une ou l'autre des mouvances politiques qui animent, enrichissent, la réflexion politique de la scène nationale, mais la fragilisent en même temps par un émiettement corrosif. Recevez, Monsieur le Ministre mes meilleurs vœux de santé et de bonheur, et mon souhait le plus sincère est que les "autres" méditent votre sage position. Pour la paix et surtout, pour agir pour une culture constructive, ouverture sur les cultures dans le monde, et respectueuse des valeurs de la Tunisie.