16ème anniversaire de la disparition d’Habib Achour : réinventer un syndicalisme post-révolution

Leaders avait consacré à Habib Achour nombre d’articles qui méritent relecture. En exclusivité, nous publions cette photo inédite qui exprime bien la relation complexe Achour – Bourguiba. Ce jour-là, c’est Achour qui décorait Bourguiba... De la Médaille du Travail...

La commémoration du 16ème anniversaire de la disparition d’Habib Achour intervient  à un moment où le mouvement syndical tunisien est confronté à la rude épreuve de se réinventer. Porte-drapeau emblématique avec les autres forces politiques et sociales, l’UGTT a été appelé à jouer un rôle central dans le déclenchement de la révolution ainsi qu'à toutes les étapes de la transition démocratique. Dynamo du Dialogue national, elle a été l’un des artisans du consensus salutaire. Cette lourde tâche s’est complexifiée avec la gestion des revendications professionnelles de ses affiliées, de graves dérayages sociaux, avec d’inévitables débordements et surenchères. 

 

Cherchant à garder l’union de ses syndiqués et à préserver leurs intérêts, elle a dû jouer sur un fil de rasoir. Sa position est délicate. La sagesse lui commande de ne regarder que l’intérêt national, la préservation de l’Entreprise, la sauvegarde de la paix sociale. Aujourd’hui, plus que jamais, l’UGTT, héritière de Hached, Achour, Tlili et autres grandes figures, doit inventer un nouveau syndicalisme tunisien, consensuel, inclusif et participatif. Sur la même voie des pères fondateurs, Hassine Abbassi et ses coéquipiers y laisseront alors leurs marques. Sagesse, clairvoyance, patience et intérêt national, en seront les maîtres-mots.