Les cliniques privées : la crise, connais pas
Le salut du tourisme tunisien viendra-t-il des cliniques privées ? Alors que la plupart des secteurs font face à des difficultés incommensurables, celui des cliniques affiche une santé insolente un tantinet en raison des défaillances du secteur public, s'agissant des patients locaux, mais aussi grâce à la croissance exponentielle du tourisme de santé. D'ailleurs,les chiffres sont parlants. En 2008, ils étaient 100.000 patients étrangers à venir se faire soigner dans nos cliniques. Six ans après, ils sont 400.000, dont 60.000 européens et africains qui ont dépensé l’équivalent de 1060 millions de dinars en devises fortes, soit la moitié de ce qu’avaient rapporté les sept millions de touristes en 2014.
Tous ces patients passent en général leur convalescence dans les hôtels. L’objectif de 6 millions de patients étrangers est parfaitement réalisable. En tout cas, les 85 cliniques du pays ne désemplissent pas, même si leur capacité d’accueil a plus que doublé, passant de 4500 lits à 10.000. Certes, on est certes loin des scores de la Thaïlande ou de l’Inde où ce secteur s’est considérablement développé ces dernières années avec des cliniques à 10000 lits. Mais ce secteur qui dispose d'un potentiel indéniable de croissance, compte tenu de la qualité des soins assurés par un corps médical qu’on considéré comme le meilleur de la région et du faible coût des opérations. Il ne faut pas, pour autant, s'endormir sur ses lauriers.
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Bientôt les mm maux dans les cliniques privées que le tourisme (après le boum des a nnées fastes) augmentation du nombre des "promoteurs" et des prix avec des marges parfois énormes surtout sur les usages uniques; diminution des patients du fait des crises régionales et essentiellement libyenne et diminution du niveau de vie du tunisien avec paupérisation de la classe moyenne (la solidarité familiale et les bas de laine finiront par s’épuiser si les reformes et la reprise Economique ne sont pas là).Ne surtout pas croire que la débâcle du secteur publique est une aubaine pour le privé et l'avenir de la médecine en Tunisie.Vous avez une idée sur la formation et l'enseignement de la médecine qui a fait dans les années passées la réputation de notre médecine.Allez voir les choses de plus prés hôpitaux et cliniques et je ne parle pas éthique et déontologie... .Ecoutez aussi ce que dit Madame BEN HALIMA et vous comprendrez que le salut ne viendra pas du tourisme médical.Bref pour le MOMENT notre médecine est moins mauvaise et surtout plus accessible Mouna BEN HALIMA · 27 févr. Mon intervention hier au débat tourisme à l'horizon 2020
Bonjour, Lors d'une recherche j'ai trouvé votre article du mois d'avril 2015. Or, dans une déclaration datée de novembre 2014, M. Sofiène Bouraoui, chef de cabinet du ministère de la santé, a affirmé qu'en 2014 il y avait 4216 lits répartis sur 87 cliniques. J'aimerai connaitre la source / référence / ou étude qui indique 10 000 lits sur 85 cliniques. Vous remerciant par avance pour votre professionnalisme journalistique, veuillez agréer mes salutations cordiales. Dr A. Soudani