Après l'annonce de leur mort par un officiel libyen l’incertitude est totale sur le sort de Chourabi et Gtari

Plusieurs heures après l’annonce des autorités de Tobrouk de la mort de, Sofiène Chourabi et Nadhir Gtari,  kidnappés en Libye en aout dernier, l’incertitude est totale sur le sort des deux journalistes tunisiens. Selon la version du ministère de la Justice de Tobrouk, le groupe de terroristes accusé d’avoir assassiné une équipe de la télévision libyenne aurait avoué lors de son interrogatoire être responsable de la mort des deux journalistes tunisiens. C’est sur la foi de ces aveux, que le porte-parole libyen a annoncé la nouvelle, sans même s’assurer de leurs dires. Le ministère tunisien des affaires étrangères a reconnu ne pas être en mesure de confirmer et d’infirmer la nouvelle, alors que le syndicat des journalistes a refusé les condoléances du ministère libyen de la Justice exprimant des doutes sur leur mort et accusé « le gouvernement actuel et le gouvernement précédent d’avoir manqué de sérieux dans le suivi de cette affaire ». La question qui se pose pour est de savoir pourquoi les libyens n’ont pas cru bon d’avertir au préalable les autorités tunisiennes comme le veut l’usage avant d’annoncer la nouvelle à la télévision ? Pour le moment, la recherche de la vérité est pratiquement une mission impossible pour la bonne raison qu’il n’y a plus d’Etat en Libye. A qui s’adresser ?  à Tobrouk, à Tripoli  ou aux dizaines de seigneurs de la guerre qui contrôlent la majeure partie du territoire ? Toutes les éventualités restent possibles.