News - 14.05.2015

Marzouki déjà en pré-campagne pour la présidentielle

marzouki

A

Lorsqu'il était président, il ne passait pas pour avoir une prédilection particulière pour les circonlocutions ou le politiquement correct. Même quand il était à l'étranger, il n'hésitait pas à évoquer des problèmes de politique intérieure, ce qui est contraire aux usages diplomatiques, n'hésitant pas à l'occasion à s'en prendre à l'opposition. On peut donc s'étonner de l'étonnement de ceux qui aujourd'hui poussent des cris d'Orfraie  quand Moncef Marzouki, jouant les prophètes du malheur, évoque «l'inéluctabilité» d'une «explosion majeure» dans nombre de pays arabes et notamment en Egypte ou promet «l'imminence d'une deuxième révolution»

Débarrassé de l'obligation de réserve à laquelle il était tenu, il se lâche, distribue des satifecits aux uns, des blames aux autres. A Qatar, il se sent chez lui. Il est choyé, sollicité par les journaux.Comment un Tunisien peut-il être antiqatari ? Lors de l'une ses interventions, il loue l'appui de l'Emirat aux révolutions arabes, tout en ajoutant que la majorité des Tunisiens sont d'accord avec lui. Mauvais perdant, il s'en prend à la contrerévolution, à la presse corrompue à l'argent politique auxquels il attribue sa défaite au présidentielles. Pourtant, d'après le dernier rapport de l'ISIE, il a été le candidat qui avait commis le plus d'infractions lors des élections présidentielles.

Mal remis de sa défaite, Marzouki n'a qu'un seul objectif : retrouver son siège à Carthage et il fera tout pour y arriver. C'est  qu'il croit dur comme fer que son successeur n'ira pas au terme de son mandat pour des raisons biologiques et se prépare à cette échéance. D'ailleurs, Adnan Mansar, un fidèle parmi les fidèles, ne cesse de jouer sur ce thème sur son mur : «le pays a-t-il vraiment un président ?» se demande-t-il,  mettant l'accent sur l'incapacité de Béji Caïd Essebsi à s'acquitter de sa tâche et prévoyant des élections anticipées «plus tôt qu'on  ne le croit». Le Harak, sera la machine électorale de Marzouki. Ce dernier, conscient des limites de sa base électorale, nourrit le fol espoir de rallier à son panache blanc les déçus d'Ennahdha. Ce ne sera pas facile. En 2014, les militants du parti islamiste n'avaient pas voté pour lui, mais contre BCE. En tout cas, il est averti. On entre dans ce parti comme on entre en religion, pour la vie.  Ali Larayedh secrétaire général d'Ennahdha a été clair, «on a enregistré tous nos militants à la conservation foncière».

En tout cas, il en faudra beaucoup plus pour décourager notre docteur. Il est déjà en pré-campagne.

 

                                                                                                                                                            Hédi

                                                                                                                                                                          


 

 

 



 

Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
0 Commentaires
X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.