Jaloul Ayed et le mystérieux « Mr. Abba ! »
Abidjan- De notre envoyé spécial – Mercredi soir, la veille des élections pour la présidence de la BAD, Jaloul Ayed avait pressenti la victoire du Nigérian Akinwumi A. Adesina. Il était l’invité à la grande soirée des Trophées des Banquiers de l’Année, brillamment réussie comme chaque année par le groupe IC Publications (The Banker, etc.) fondé par Afif Ben Yedder qui a passé la main sur le terrain à son fils Omar et à dream team. Tout le gotha de la finance africaine et internationale y avait pris place. C’est alors qu’il fut approché par l’un des hommes d’affaires les plus riches en Afrique, que tous appellent affectueusement Abba. Ce riche nigérian opérant dans divers domaines, notamment le pétrole était arrivé avec son impressionnant jet privé quelques heures seulement avant cette soirée et repartira rapidement, tôt le lendemain. On l’avait vu traverser furtivement le lobby de l’hôtel Ivoire pour aller s’installer dans la somptueuse suite qu’il avait fait réserver et où défileront discrètement nombre de « grandes figures ».
Abba saluera Ayed : Vous êtes candidat à la présidence de la BAD et on me dit que vous avez fait une excellente présentation devant le jury des gouverneurs. Pourquoi vous n’étiez pas venu me voir ! ». Confus, il lui répondra : « Désolé, mais nous voilà ensemble et on peut se parler ! ». Abba affichera alors, pour toute réponse, un large sourire. Sur le champ, Jaloul Ayed ne réalisa pas l’importance du reproche. Mais, l’attitude d’Abba lui a trotté dans la tête toute la nuit. Il comprendra le message, après la victoire du Nigérian.
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"Techniquement excellent", Jaloul Ayed a été lâché par les politiques et les gros enjeux": pas uniquement. Par les officiels de Tunisie, également : trop peu désireux de voir un "autre" Tunisien l'emporter, ces fonctionnaires dévoyés n'ont pas jugé utile d'appuyer "leur" candidat. Eux qui, traditionnellement, se ruent sur la moindre occasion de "mission" à l'étranger, ils se sont purement et simplement désintéressés de ce qui allait se passer à Abidjan. Aucune "galerie", donc,aucune claque pour un Jalloul esseulé et abandonné de tous. Je ne dis pas qu'il l'aurait remporté, si... au moins lui aurait-on donné une chance de plus ! De toutes les manières, il n'était visiblement pas taillé pour cette haute fonction : gros naïf, il n'a même pas compris l'importance de ce Abba faiseur de présidents...