Les cris du coeur de nos analystes
La fusillade de Sousse et son cortège de morts et de blessés suscitent certes la colère et l’indignation de nos analystes, mais sont surtout une occasion de mettre en perspective l'évènement :«une guerre de choc des interprétations à l'intérieur de l'islam«(Mustapha Tlili), «les enjeux contre le terrorisme»(Mehdi Tage) ; faire son autocritique « nous sommes tous responsables» (Khadija Moalla); poser des regards froids sur «ce mal qui nous ronge», et «qui n'est pas seulement le terrorisme» (M.K. Nabli), sur «l'incurie», qui n'a que trop duré, déplorer «une frappe au coeur de l'économie»(Fatma Marrakchi Charfi), réclamer «un plan d'urgence pour sauver le secteur touristique»(Hakim Hammouda). Mais nos collaborateurs se gardent de céder au désespoir «Entrons en résistence » (Radhi Meddeb), «résister, résister encore, résister toujours»(Mohamed Larbi Bouguerra), «nous sommes désormais en guerre contre le terrorisme»(Asma Bouraoui), «le prix de la liberté»(Guy Sitbon), pour terminer par un appel à qui de droit : «trêve de discours, agissez Si El Béji, agissez Si Essid»(Taoufik Habaieb).
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Mohamed Larbi Bouguerra: Résister…résister encore... résister toujours
Guy Sitbon: Le prix de la liberté
Mustapha Kamel Nabli : Ce mal qui nous ronge, est-ce seulement le terrorisme?
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C’est bien beau d’analyser, c’est la première étape, mais après ? Il faut agir et tirer les conséquences de cette analyse. Il y aura désormais un avant et un après-attentat du 26 juin 2015 dites vous. Vous disiez déjà la même chose après le Bardo et qu’est ce que cela a changé ? En regardant les images de votre supplément et en lisant les articles, je ne peux m’empêcher de penser à ces morts venus vous témoigner leur amitié et gouter la douceur de vivre dans ce pays, mais aussi la douleur d’y mourir lachement. Sans critique aucune, on a dépassé ce stade depuis longtemps, et c'est la main dans la main que nous devons avancer ensemble pour éradiquer ces extrémistes sanguinaires. Je suis français, croyant, non pratiquant, né en Tunisie. Même si je pratiquais assidûment, ça ne changerait rien. Sans animosité, permettez moi de vous dire que vous nous gavez avec l'islam. Aucune des religions de ce monde n'en fait autant. Faites diagnostiquer vos comportements face à cette religion par un analyste impartial, faites aussi votre examen de conscience. Qui a engendré ces monstres sinon vos imams et l'éducation que certains ont reçu. Il m'est difficile d'imaginer la même chose dans mes croyances. Qui sont vos autorités religieuses ? Vous n'en avez pas. Seul un chef suprême peut faire évoluer les choses. En France, la loi de 1905 a décrété la séparation de l'église et de l'état. En Italie, il a fallut attendre la seconde guerre mondiale et Mussolini pour que les chefs de l'église catholique, acceptent l'idée de n'être plus que les représentants d'une croyance. Soyez objectifs, vous êtes loin de tout cela, et que vous le vouliez ou pas, la solution passera par là. Vous n'avez pas d'autre choix si vous aussi voulez changer le cours le l’histoire de l’humanité, vous en faites partie.