Le député du PS, Malek Boutih : le jihadisme français risque de basculer dans un phénomène de masse

« Les  causes du jihadisme en France ne sont pas religieuses, mais politiques ». Missionné par le Premier ministre, Manuel Valls,  le député français d’origine algérienne, Malek Boutih fait justice d’un certain nombre de clichés concernant la radicalisation de la jeunesse française d’origine maghrébine. Selon lui, le succès des recruteurs jihadistes auprès des jeunes repose sur l’adhésion à un projet politique entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu’à une doctrine religieuse fondamentaliste ».
Loin de se limiter à « quelques individus marginalisés », le jihadisme touche surtout des jeunes qui « proviennent désormais de toutes les régions françaises et de différentes catégories sociales ». « Il ne s’agit pas uniquement de jeunes issus de milieux défavorisés ou de culture musulmane.Des convertis, des enfants d’enseignants, des étudiants ont également basculé (...)80% d'entre eux sont issus de la classe moyenne ».soutient-il.
« L'ampleur » du phénomène et « sa pénétration dans tous les milieux » assure Boutih font planer le risque d'un basculement  «dans un phénomène de masse ». D'où la nécessité  de le contenir à travers des « des réponses structurelles ». D'abord l'école, ensuite en revisitant l'histoire des musulmans et leur apport à la civilisation mondiale , enfin, en développant l'esprit d'initiative des jeunes à travers les micro-crédits et les banques itinérantes.

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