Oui, les risques d'effondrement de l'Etat sont bien réels
Le président de la République a-t-il été bien inspiré en prédisant un effondrement de l’Etat au cas où un attentat comme celui de Sousse se reproduirait ? La plupart des partis d’opposition ont poussé des cris d’orfraie en entendant Béji Caïd Essebsi prononcé le mot fatidique. Pourtant, il ne sert à rien de minorer les menaces qui pèsent sur la Tunisie, ni de se bercer d'autosuggestion pour conjurer le mauvais sort. Il suffit de regarder autour de soi pour comprendre que tout est possible aujourd'hui y compris un effondrement de l'Etat. Qui aurait imaginé au début de 1989 que la deuxième puissance mondiale, l'Union Soviétique connaîtrait le sort que l'on sait quelques mois plus tard, que la Yougoslavie soit dépecée avec une telle rapidité, que des pays sept fois millénaires comme l'Irak ou la Syrie connaîtraient le même sort ?
Dire que l'Etat tunisien est menacé d'effondrement, ce n'est pas jouer les prophètes du malheur, c'est exprimer une crainte que beaucoup de Tunisiens partagent. Quand on entend des syndicalistes, quelques jours après l'attentat de Sousse nous promettre une rentrée scolaire agitée si leurs revendications ne sont pas satisfaites, quand on voit les supporters d'une équipe de football fêter bruyamment la victoire de leur équipe deux heures à peine après la tuerie du vendredi noir, quand on entend les dirigeants des partis de l'opposition encore mal remis de leur défaite aux élections et plus que jamais fidèles à leur ligne de conduite: pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour, on se dit que, décidément, les Tunisiens n'ont rien appris et rien oublié. la Tunisie est et restera le cadet de leurs soucis. Tous les désespoirs sont permis.
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Je le pense aussi,les risques,sont bel et bien réels! Certains se la jouent "aux vierges effarouchées",honte à vous,toutes et tous,ces dernières quatre années,n'ont fait que consolider "l'hypocrisie",comme seule monnaie d'échanges dans le pays,cela me navre et m'attriste,énormément! La "révolution - révulsion",n'a rien changé,en ce qui concerne la construction mentale,de l'écrasante majorité des tunisien(ne)s;conservatisme quand tu nous tiens!
C'est malheureux à dire mais c'est la vérité, les tunisiens oublient vite et ne valident rien de leurs épreuves. On a beau leur dire de faire très attention ils ne comprennent rien et pourtant cela fait 34 ans que je viens en Tunisie et 5 ans que j'habite ce pays mais j'avoue qu'aujourd'hui je baisse les bras après avoir donné beaucoup après la révolution. Quand vous pensez qu'après avoir nfait une émission de télévision que vous pouvez retrouver sur Youtube (Bruno Laffon) j'ai récupéré 3500 livres que j'ai voulu amener en Tunisie dans un village de la région de Monastir pour créer un petit centre culturel et qu'à la douane on m'a demandé les factures de tous les livres alors qu'ils étaient offerts par des gens qui voulaient aider la tunisie !!!!! vous comprendrez facilement mes colères
Une bonne lecture qui résume tout , malheureusement l'oppositions qu'on a applaudi au début ne regarde pas au delà de mure de son locale et ses propre intérêt
Croire à vos suppositions c'est partir sur la voie du pessimisme. Les Tunisiens tels qu'ils sont aujourd'hui ont traversé des situations plus délicates et plus risquées qu'aujourd'hui et avec leur attachement à leur pays ils l’ont échappé belle. La situation est chez nous provoquée par des manœuvres extérieures à but financier et hégémonique. Le problème réside dans l’insouciance de certains et la facilité de corruption d’autres. Les tunisiens sont devenus matérialistes et une grande partie de leurs gestes sont devenus convertibles en biens matériels et immatériels, d’où le développement rapide de la mentalité de corruption. Les uns voient les autres en sommes d’argent ou de services à récupérer. Le Tunisien qui se moquait des corrompus après l’indépendance est devenu anormalement reconnus par les avides aux richesses éphémères. L’amour de notre drapeau est bel est bien une vérité palpables chez la majorité des Tunisiens qui se de=ressent automatiquement et sans préavis devant toute agression endogène ou exogène. L’optimisme est toujours possible surtout lorsque les pessimistes ne diffusent plus leurs ondes négatives. Nous sommes tous la Tunisie, et nos prédateurs ne sont ni plus intelligents ni plus patriotiques, ils sont tout simplement des mercenaires qui calculent iniquement leurs intérêts financiers à court terme. Nous tirons notre force de nos solides racines encore présentes dans nos mémoires et nos jeunes pousses que nous avons le devoir de protéger et de leurs assurer un avenir meilleur. Nous ne devons pas paniquer, mais bien observer avec analyse nos prédateurs et chercher les solutions adéquates. Cela peut nous assurer la survie en présence des plus redoutables d’entre eux. L’essentiel est de ne pas vendre la peau de l’ours. Notre situation actuelle est préméditée par ceux qui vont tomber et qui veulent nous entrainer dans leur chute. Il suffit de créer l’ambiance de solidarité et d’innover dans la procuration du bon détergent capable de laver mille fois son poids en linge sale. . Utilisons le comportement des responsables de la protection civil : prévention, détection et lutte. Cette dernière est la plus couteuse en capitaux humains et matériels. Vive la Tunisie des sincères, propres et courageux compatriotes
même si c'était vrai, un chef militaire ne peut pas en informer son adversaire ni le grand public. c'est contre la stratégie militaire, au contraire il faut appeler à l'unité populaire non à la démission. quand à quelques opinions démissionnaires parues ci-dessous,il faut combattre ces mentalités c'est le but d'une révolution populaire, la notre n'a pas trouvé un guide, c'est pour cela qu'elle dérive car Malheureusement, la psychologie des foules suit des lois invariables : on aboutit toujours à une domination des éléments les plus stupides et les plus agressifs.e il ne faut pas oublier les siècles qu'a pris les USA et l'Europe pour changer de mentalités depuis leur révolution,et ce, sans que des interventions étrangères la perturbent. avant la guerre de Badr dieu écrit dans le coran"En songe, Allah te les avait montrés peu nombreux! Car s'Il te les avait montrés nombreux, vous auriez certainement fléchi, et vous vous seriez certainement disputés à propos de l'affaire. Mais Allah vous en a préservés. Il connait le contenu des cœurs" et puisque nous sommes en guerre il faut préserver le moral
OUi. En même temps le rôle d'un leader n'est-il pas d'offrir une vision ambitieuse, inspirante en vue de rassembler les énergies. Un pays a besoin de confiance et de telles déclarations sont contre-productives.
NON LA TUNISIE NE S'EFFONDRERA PAS . A ceux qui en surfant sur le discours du chef de l'état, pensent que les risques d'effondrement de l'Etat sont bien réels le comparant à l'éffondrement de l'URSS, la Yougoslavie, l'Irak et la Syrie .Je leur dit : n'exagérons rien et surtout pas ne comparez pas l'incomparable .Certes la Tunisie n’a pas encore assumé la guerre que les djihadistes lui ont déclarée et lui imposent et qu' elle n'est pas prête pour en faire face et même si: elle le fait mal .Certes elle est sollicitée de toute part et doit assumer des défis majeurs urgents et variés sur le plan social, économique et culturel qui éparpillent ses efforts et dissipent son attention .De toute façon et malgré tout, elle ne parviendrait pas seule à affronter un tel ennemi et qui le pourra ??? .Ni ses moyens , ni sa tradition pacifique ne lui permettrons .Tout simplement ce n'est pas dans sa culture et ne peut pour autant en être blâmer . Il m'est difficile de croire à un risque de l'effondrement de ce pays même aussi frêle, aussi insouciant et mal à droit qu'il est, soit à ce point possible . Les institutions sont assez solides ,la structure sociale est stable et homogène . Le peuple , dans son ensemble est assez uni sans disparités notables .Si nous devions nous comparer à l'ex URSS de 1989 il faudrait le faire avec la Tunisie de 2011 quand on a vécu une délivrance contre un oppresseur corrompu .C'était un air de liberté qui a soufflé .Les différences ethniques et cultuelles profondes prédisaient depuis toujours la fin de l'ex Yougoslavie retardée grâce au grand TITO qui aussitôt son décès se scinda en plusieurs états. Nous ne pouvons pas non plus être comparé à l'Irak ou la Syrie qui pour avoir fait parti du front du refus avec la Libye et l'Algérie ont été sanctionné ou risquent de l'être et qui étaient de toute façon chacun à sa manière des régimes des plus répressifs et des plus violents .Oui il y a risque, oui il y a une crainte légitime et objective mais pas pour un effondrement et aucun signe ne nous permet de l'envisager . Nous faisons depuis toujours l'exception et aujourd'hui plus que jamais nous le demeurons .Les choix démocratiques que nous avons fait dans la manière et sur le fond et la voie pacifique et relativement civilisée que nous empruntons avec hésitation et tâtonnement donnant l'air d'une errance préserveront tant bien que mal la concorde nationale et maintiendront debout ce pays qui aura la sympathie des uns soucieux de préserver ce model et la garantie de nos voisins menacés nous considérant un rempart à consolider .Il est de notre part essentiel de croire en nous même d'éviter les dissensions , de sauvegarder la concorde et d'être conscient du danger et se préparer au pire avec courage et confiance et détermination nous nous en sortirons .