Comment Rached Ghannouchi a réagi à la fermeture des mosquées ?

Dans son interview à Leaders,  le président d’Ennahdha a évoqué la question de la fermeture des mosquées : « Si les mosquées ne sont pas conformes aux conditions d’ordre juridique, sanitaire et environnemental, elles tombent sous le coup de la loi dans la l’attente de la régularisation de sa situation. Il considère que le choix de l’expression « fermeture des mosquées »    n’est pas très heureux et estime que celle de « régularisation de la situation de quelques mosquées » aurait été plus indiquée. S’il faut changer l’imam, qu’on le fasse. S’il y a des problèmes  d’hygiène, qu’on les résolve  pour qu’on n’ait pas l’Impression que l’Etat est en train de fermer les mosquées alors que son rôle est de les ouvrir dans le cadre de la loi ». Il craint que la terminologie utilisée n’apporte de l’eau au moulin des terroristes et ne finisse par «convaincre  les jeunes qu’il faille  se soulever contre l’Etat qui ferme les mosquées et combat les imams et les associations caritatives». «Il faut, ajoute-il leur oter les oripeaux de l'islam dont ils se couvrent, parce que l'islam est miséricorde. La chariaa prévoit qu'en cas d'agression, la résistance deviendra pour nous une obligation pour les femmes et les hommes. Ce jihad relève de la légitime défense contre une bande dont on ne sait pas l'origine de la force. Nous vivons un moment historique. Etre ou ne pas être. L'alternative est simple selon Ghannouchi: ou nous avons un Etat , ou nous devons nous soumettre à des gangs».

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