A Sfax ,la société civile assume et assure!
«La précipitation a souvent pour suite le repentir»
Haybat addawlah consiste à éviter ce genre d’imbroglio, de savoir trouver une issue digne, et ce n’est certainement pas de persister dans l’erreur ou de l’aggraver , en allant effectuer l’investiture dans un hotel privé à l’abris des «regards» et de la … «légitimité».
En voulant à tout prix marquer son autorité et «haybat eddawlah», le Ministère de l’Equipement a semble t-il asséné un sacré coup à celle-ci, même si le pire a été évité , grâce à la vigilance de … la Société Civile!!!
C’est précisément cette dernière qui est la source des déboires, du Ministère!
Elle qui, en parfaite symbiose avec la nouvelle Constitution, a revendiqué son droit de regard sur la gestion des affaires locales et régionales; dont l’opposition à l’extension du port de commerce vers la rive nord, ainsi que le choix du PDG de Taparura, ont fait récemment couler beaucoup d’encre!
Il faut rappeler que le ministre usant de son «droit de permuter» les PDG, a choisi curieusement le moment ou le PDG de Taparura, a été le plus au diapason de la dynamique citoyenne de Chatt Sfax, pour mettre fin à ses fonctions! Ce qui n’a pas manqué de faire peser des tonnes de soupçons sur la décision et surtout sur son timing! Cette décision du type «mutation-sanction», ne pouvait que rappeler tristement «les bonnes méthodes de zaba».
L’atmosphère déjà «chaude» à tous points de vue, s’est ainsi surchauffée, dans une conjoncture ou tout devait au contraire être fait pour calmer les esprits, et éviter les malentendus!
Dans sa précipitation semble t’il, à vouloir défier la Société Civile sfaxienne, ce qui est en soit une entorse à l’esprit de la révolution et de la constitution! Il a faillit, lui et son panel du ministère, bafouer les règles et procédures légales de l’administration, n’était ce la vigilance de…la société Civile, dont la profondeur stratégique s'élargit de jour en jour!!!!
Qui a rappelé, par la bouche du secrétaire régional de l’UGTT, que le PDG de Taparura, étant une Société ou l’Etat est minoritaire, son PDG devait être…. élu par le Conseil d’Administration de celle-ci! Tout ceci, lors de la cérémonie d’investiture, en présence des représentants du ministère,et des autorités locales!
Taparura, rappelons le , mais Mr le Ministre le sait trop bien, est pour les sfaxiens beaucoup plus qu’une «société» ou une «administration» ou «un projet».
Taparura c’est l’espoir
C’est ….. le dernier espoir pour une ville qui a perdu ,et l’espoir et la confiance!!!
Bien plus que la «sanction mutation» relent d’un passé qu’on croyait lointain, d’un commis de l’état scrupuleux et irréprochable; c’est l’absence totale de concertation pour un poste aussi sensible nécessitant un profil et un CV adéquats !
Méconnaître cela est grave en soit, pour la Tunisie Nouvelle!
Et méconnaître les procédures légales serait encore plus grave de la part d’un des principaux ministères de la république! Ministère supervisant, tous les chantiers de la République, avec leurs dossiers souvent complexes et d’une précision censée être parfaite!
A moins que les vieux réflexes des «dictats» et de la centralisation à outrance l’aient emporté sur le pragmatisme et la concertation!
La précipitation étant, chacun le sait, un piège redoutable!
Le procédé, le timing, les maladresses; Tout ça est regrettable, préjudiciable, et anachronique!
Mais la societe civile est là, en parfaite symbiose avec les élus locaux. C’est une composante majeure dans la stratégie du développent de la Tunisie moderne! elle est et elle sera à ce titre, incontournable!
Anouar Abdelkafi
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