Sur les dizaines de milliers de réfugiés accueillis par la Tunisie en 2011, 300 ont préféré y rester (Vidéo)

Créée en 1951, l’Organisation internationale pour la migration (OIM) est l’organisation intergouvernementale chef de file dans le domaine de la migration. «Elle s’emploie à ce que les migrations s’effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société».

Comme l’assure Mme Lorena Lando, chef de mission de l’OIM Tunisie « la migration est un phénomène gagnant-gagnant ». Partant de ce principe, l’organisation a développé plusieurs projets en faisant participer plusieurs acteurs tunisiens intéressés par la question migratoire : des universitaires, des étudiants, des représentants  de la société civile… Le dernier projet en date «  Ecole d’été sur la migration » a regroupé tout ce monde pour une réflexion autour de la question. Et pour encourager la recherche sur la migration, l’OIM a octroyé  cinq bourses de recherche pour des étudiants en master».
« On fait de l’assistance technique pour différents ministères mais on travaille aussi dans tout ce qui création d’emploi » fait remarquer Mme Lando, en insistant sur ce dernier volet tout en expliquant que l’OIM a développé un projet de création de micros entreprises pour les migrants de retour en Tunisie.

Concernant le nombre de migrants en Tunisie, Mme Lando reconnait que « les chiffres sont difficiles à obtenir » et qu’ils sont très variables». « On sait qui arrive mais on les perd en cours de route » ajoute-t-elle. Depuis 2011 un fort mouvement migratoire a été enregistré et des camps de réfugiés ont vu le jour dans notre pays. Le plus important, celui de la Choucha , officiellement fermé en Juin 2013, compte à ce jour une quarantaine de personnes. La chef de mission de l’OIM précise que depuis la révolution «l’OIM  a assisté 180.000 migrants désireux de rentrer chez eux et que 3800 ,parmi les 4500 reconnus comme réfugiés, ont été accueillis par 16 autres pays. 300 des réfugiés de la Choucha ont préféré rester en Tunisie. Lorena Lando souligne le fait que la Tunisie est certes un pays de migration mais elle est aussi un pays de destination pour plusieurs migrants, notamment les libyens et les syriens. L’OIM ignore jusqu'à ce jour leurs nombre exact».

OIM est présente en Tunisie depuis 2001 et œuvre en partenariat avec le gouvernement et la société civile pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien être et les droits humains des migrants. Interview :

Dina Dellagi