Nidaa Tounès s'enfonce dans une logique d'implosion

Le problème n'est plus de savoir si les luttes intestines à Nida Tounes vont aboutir à une implosion de ce parti, mais de savoir quand cette implosion aura lieu. Car il devient évident que ce parti est désormais dans une logique de rupture. Ce vendredi, cette crise a pris une nouvelle tournure avec la convocation par voie d’huissier de justice de tous les membres de l’instance constitutive à une réunion prévue pour le mardi 3 novembre. Selon le porte-parole du parti, Boujemaa Rmili, la convocation était signée de Hafedh Caïd Essebsi en tant que vice-président. Il s’est déclaré surpris par le recours à un huissier de justice. « C’est un procédé qui est utilisé pour la première fois au sein de Nidaa Tounés»a-t-il observé. Selon nos information tous les membres y compris le président par intérim du parti, Mohamed Ennaceur ont refusé de signer l'accusé de réception de la convocation. Une fois de plus, on se tourne vers Carthage et le président d'honneur de Nida. Lui seul est capable de sauver le parti.

Il faut dire que le parti socialiste qui ressemble à Nidaa Tounès avec la cohabitation en son sein de plusieurs tendances connaît depuis des années des soubresauts similaires. Mais les institutions françaises sont suffisamment solides pour résister à une implosion de ce parti. Ce qui n'est pas le cas de la Tunisie où la disparition de Nidaa sous sa forme actuelle risque d'engendrer une crise de régime.

Au surplus, la crise de Nidaa Tounés intervient au moment où les déclarations maladroites des responsables et les rumeurs de mise en hypothèque du stade de Radès alimentent les rumeurs les plus folles sur une crise économique majeure.