24 heures après sa signature, l'accord interlibyen de Tunis vivement contesté
L’encre de l’accord conclu à Tunis ce dimanche entre le parlement de Tobrouk et le Congrès national de Tripoli n’avait pas encore séché qu’il est déjà contesté par toutes les parties concernées. Ce qu'on reproche à cet accord, préparé en catimini, c'est d'avoir été conclu en dehors du processus de paix initié par l'ONU. Celle-ci a d'ailleurs rappelé par la voix de son représentant spécial du secrétaire général en Libye, Martin Kobler, que « seul l'accord politique, conclu sous l'égide des Nations-Unies constituait la base pour une solution à la crise» ; l’Algérie dont le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue Arabe a abondé dans le même sens en renouvelant « l'appui ferme » de son pays aux « efforts de l'ONU visant le règlement définitif et durable de ce conflit et les propositions soumises par le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU sur la Libye » ; enfin, l'Egypte, qui par le biais de son ministre égyptien des Affaires étrangères, a exprimé son opposition à l'accord « l'histoire ne pardonnera pas à ceux qui entravent les efforts de la résolution politique de la crise libyenne, dont les retombées seront catastrophique sur la Libye et la région en cas d'échec du dialogue ».
Pour sa part, la Tunisie dont le président s'est félicitée de la conclusion de l'accord, mais a exhorté toutes les parties à se «srapprocher davantage de l'émissaire spécial des Nations Unies afin de mettre en œuvre les dispositions de l'accord signé dimanche entre les deux institutions libyennes».
A noter que l'accord propose le retour à la Constitution libyenne de 1963 qui garantit, selon les deux parties signataires de l'accord, l'organisation d'élections législatives crédibles dans un délai de deux ans.
L'accord recommande également la formation d'une commission composée - à égalité - de dix membres du Parlement de Tobrouk et du Congrès national libyen, chargée d'apporter une contribution dans la désignation d'un chef de gouvernement d'union nationale ainsi que de ses deux adjoints, désormais issues des deux parties en conflit.
La dernière recommandation issue de cet accord évoque la formation d'une commission de dix membres (représentant le Congrès national et le Parlement de Tobrouk), avec pour principale mission d'amender la Constitution.
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Le titre de l'article est très "misleading", comme on dit en langue de Shakespeare. Je me demande si c'est la même personne qui a écrit l'article et choisi le titre. À la lecture de l'article, l'accord n'est PAS contesté, mais reconnu par tous comme étant un élément important.
Trop d interets egoistes sont en jeu,et veulent saboter un accord honnete entre les deux belligerants principaux assis face a face et c est tres important au contraire des negociations au Maroc ou plusieurs ambassadeurs etrangers etaient present et les delegations Lybiennes separees,chacune dans une salle. Oui il faut encourager ces negociations directes hors de tout autre intervenant, les representants de l ONU et d autres Etats interresses poseront des conditions de dialogue interressee,comme au Maroc.....Laissez les Lybiens parler directement pour resoudre leur probleme,car ils sont capables de s entendre mais seul. ,