Une fin de semaine décisive pour Nidaa Tounès et ses dissidents

Une fin de semaine décisive pour Nidaa Tounès comme pour les dissidents du mouvement. Le Congrès constitutif de Nidaa qui sera suivi d’un congrès électif se tiendra  les 9 et 10 janvier à Sousse en présence d’un millier de délégués. Il serait plus indiqué de parler d'un congrès consensuel, car tout se fera par consensus tant pour l’instance exécutive et du règlement intérieur qui comprenant les six secrétaires généraux que pour les motions.

Quant aux dissidents du mouvement, Mohsen Marzouk devra annoncer le jour même de l’ouverture de ce congrès, la création d’un nouveau parti, même si cette initiative n’est pas approuvée par tout le monde. On constate la même hésitation à couper le cordon ombilical avec Nidaa au sein du groupe des 31, comme l’atteste le nombre de députés qui ont franchi le rubicon (à peine trois). Ils pourraient être rejoints dans le courant cette semaine par une dizaine de députés alors que la vingtaine qui reste préfère attendre la fin du congrès pour se déterminer. Dans tous les cas de figure, le Mouvement Nidaa Tounès qui émergera de ce congrès n'aura n'aucun rapport avec celui qu'on avait connu à ses débuts avec une nouvelle direction probablement plus jeune, mais aussi une base plus homogène, pour ne pas dire monolithique et une minorité qui aura bien du mal à faire entendre sa différence. En tout cas, le parti originel, avec ses coteries et ses chamailleries n'était pas appelé à durer et ne sera regretté par personne, alors que pour la nouvelle formation, ce sera le début d'une aventure à l'issue incertaine. Car on est en droit de s'interroger sur son devenir avec des cadres à l'égo surdimensionné et un chef de file pressé.