Nabeul Book Club: lire pour échapper aux vices du siècle
Nabeul Book Club a élu domicile dans un merveilleux coin tranquille de la ville de Nabeul. Au Café Club Monia les membres du club, un groupe de jeunes étudiants se réunissent une fois par mois pour discuter d’un livre qu’ils ont au préalable choisi et lu. La séance du 30 janvier 2015 a été très riche. Elle ne s’est pas limitée à la discussion du livre « Balzac ou la petite tailleuse chinoise » de l’écrivain chinois Dai Sijie, mais elle a suscité des réflexions très intéressantes portant sur la culture, le patriotisme et les valeurs morales qui doivent animer la jeunesse tunisienne.
Au Nabeul Book Club, lire c’est avant tout s échapper des vices du siècle. Le livre, qu’il soit roman, nouvelle ou essai offre une lotion magique nécessaire pour immuniser l’âme du jeune tunisien tiraillé de toutes parts par des comportements sociaux néfastes, des habitudes affreuses et un harcèlement médiatique qui prône la passivité intellectuelle.
Un livre, comme «Balzac ou la petite tailleuse chinoise» est facile à lire et dans sa lecture superficielle n’est autre qu’une jolie histoire d’amour de la lecture. Une petite chinoise perdue dans les montagnes lointaines et difficiles de la Chine, loin de toute civilisation découvre le bonheur à travers la lecture d’un roman de Balzac. L’effet de la lecture sur la fille est énorme. Mais l’histoire du livre pourrait être interprétée autrement ou d’une manière plus consistante. Dans un sens plus large on dira que l’effet de la culture sur l’âme de la jeunesse est très positif. Dans un pays comme le notre nous assistons amorphes, sans réagir aux malheurs d’une jeunesse frustrée. Elle a conduit une révolution et nous a offert la liberté mais et qui attend en échange une lueur d’espoir. La lecture offrira à une minorité un bouffée de bonheur. Mais si elle est généralisée depuis l’école primaire et continuellement entretenue à travers le secondaire, le livre sera un remède efficace contre l’inactivité, la paresse et l’assistance. Lire est un remède contre les vices du siècle, de l’image, du virtuel et de la consommation sauvage.
Ce livre a d’autre part suscité des réflexions pertinentes. De quelle pâte est façonnée cette race chinoise ? ce peuple a enduré toutes les misères de sa révolution longue de près d’un siècle avant de bâtir un pays considéré aujourd’hui comme la deuxième puissance économique mondiale. Nul doute que les chinois étaient animés de fortes valeurs. Parmi ces valeurs on a cité le Patriotisme. Cette valeur morale est à elle seule une mine de richesse. Qu’a –t-on fait pour inculquer le patriotisme dans notre pays ? Qui est le tunisien moyen ? Est –il capable de se débarrasser de ses vices et se métamorphoser en un grand travailleur pour bâtir une nouvelle Tunisie ? la réponse pourrait être enfouie dans quelques livres qui traitent de la société tunisienne.
C’est au fil de cette idée que le groupe des jeunes lecteurs de Nabeul Book Club a décidé de puiser ses recherches. Le groupe a choisi de découvrir le livre «La Personnalité Tunisienne» de l’auteur Moncef Ben Ouannes paru en 2011. Et pour mettre la cerise sur le gâteau on étudiera le premier article du premier livre de la Muquadima de notre grand maitre Ibn Khaldun. Le rendez vous sera fixé pour le samedi 27 février 2015. D’ici là les membres de Nabeul Book Club continuent d’espérer la présence de l’auteur auquel ils communiquent une aimable et courtoise invitation.
Mohamed Nafti
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En effet la culture est nécessaire au patriotisme et la construction à la personnalité et de son indépendance. Le reste est une affaire de choix et d'expérience. Chaque personne cultivée peut contribuer à la construction de la patrie soit directement soit par l´encouragement à la bonne action ou même comme dit la tradition par la prière.
Cela me paraït une initiative géniale, seulement je me demande si le choix de l'endroit ne serait pas peu approprié, vu que c un peu retiré du centre ville, donc pas accessible à tout le monde. Pensez-y. SVP et sans rancune, je ne cherche pas la polémique, je n'aimerais pas avoir des réponses type "un taxi ferait l'affaire". Bonne continuation Leila Hicheri
il est vrais que l'endroit est un peu loin du centre ville , mais il faut avouer qu'au centre ville il n'y a aucun salon de thé qui peut nous laisser tout un espace et surtout un samedi apres midi