S’entourant des précautions nécessaires, mais cherchant à avancer rapidement et à pas sûrs sur un champ pas encore déminé, Mongi Marzoug, nouveau ministre de l’Energie et des Mines adopte une approche consensuelle. La même qu’il avait expérimentée en juin 2012, lorsqu’il était ministres des Tics, en réunissant à Tabarka, les principaux acteurs du secteur, issus du privé et du public. Ensemble, ils avaient convenu des grands choix stratégiques et écrit à plusieurs mains la stratégie Tunisie Digitale 2018. Son successeur, Tawfik Jelassi tentera de rééditer le même exercice en 2014 à Korba...
Rappelé de Paris en janvier dernier par Habib Essid pour présider aux destinées du secteur de l’Energie et des Mines érigé en ministère autonome, Mongi Marzoug passera les deux premiers mois de sa mission à écouter, lire, comprendre, dans une démarche d’ingénieur polytechnicien qui cherche à bien cerner les problématiques et jauger les options. Premier exercice, une consultation élargie sur le secteur des phosphates. Les premières recommandations ne tarderont pas à se convertir en décisions que le chef du gouvernement ne manquera d’annoncer bientôt.
Un grand moment de vérité
Ce rodage réussi l’incite à aborder l’épineux dossier de « Winoo el pétrole ? » Mrazoug constate à l’évidence le déficit de communication du secteur et la persistance des idées reçues. Pour commencer le débroussaillage, indispensable et urgent, il organise ce samedi 26 mars à Korba une journée ouverte intitulée « Nos richesse en pétrole et gaz ». Groupant élus de la nation, experts, acteurs du secteur et journalistes, cette rencontre est destinée à prendre connaissance des réalités qu’il s’agisse de l’existant que du potentiel, des législations que des lacunes, des gisements de profitabilités que des ratages.Un grand moment de vérité, pour pouvoir engager le débat sur les options à prendre. C’est là la méthode Marzoug.
Mise à niveau des connaissances et visite sur le terrain
Le programme de la journée comprend une introduction panoramique du secteur par le ministre, la présentation de l’ETAP (par Mohamed Akrout) avant d’aborder la première séance qui sera présidée par Ezzedine Makhlouf. Hédi Hrichi traitera à cette occasion du cadre réglementaire, et Hiba Latiri des activités de recherches et exploration. L’après-midi sera consacrée au développement, projets et production avec des communications de semai Alouane, Selma Rejeb et Mohamed Bouguecha. Boutheina Zekraoui traitera ensuite de la supervision et audit des avantages liés à l’exploitation. A l’issue des débats, les participants iront visiter les unités de traitement à Berka, Maamoura et Tazerka.
Patient, Mongi Marzoug veut renouer les fils décousus, restaurer la confiance. Il entend surtout déclencher un premier déclic, réunir les acteurs, les mettre ensemble autour des mêmes problématiques et créer les conditions favorables d’un débat positif. Le reste suivra.
