News - 23.05.2016

Les pérégrinations de la dame aux roses (Album photos)

Les pérégrinations de la dame aux roses

Le «monument» en bronze qui trônait dans la  cour d’honneur de l’Hôtel de Ville de l’Ariana a été mis à nu par Bourguiba fils «Junior» au mois de Mai 1985.

Commandée à l’époque par le conseil municipal que j’eus l’honneur  de présider de 1980 à 1985 auprès  du sculpteur émérite Hédi Selmi, la dame aux roses a été conçue comme une ode à la reine des fleurs dont le village ancestral était le royaume.

Elle a été détrônée juste avant le 7 Novembre 1987 précédant de peu la déposition de Bourguiba père (de la Nation).

La statue fut alors vouée aux gémonies. Fracassée,  martyrisée, elle fut jetée aux oubliettes jusqu'à ce que  certains  édiles crurent bon de récupérer la carcasse. Ils firent appel, par mon intermédiaire, a son  géniteur pour rendre son âme à cette statue en hibernation.

Si Hédi , en seigneur, blessé certes, répondit présent. La dame fut alors déplacée jusqu'à l’entrée de Bir Belhassen. Mais Oh sacrilège! Une plaque apposée à son pied portait en épigraphe «au nom de Dieu Clément et miséricordieux, M.Hammouda Ben Slama ministre de la jeunesse et des sports a inauguré…»

Ce qui entraîna le courroux de la l’imam  de la vieille mosquée qui profitera de la première occasion - le prêche du Vendredi -  pour vilipender les «adorateurs» de la dame.
Ceux là- finirent par montrer patte blanche. Ils se résolurent à faire entrer dans l’enceinte du Montazeh l’objet de cette polémique cultuelle en le débarrassant du socle décrié.

Les années passèrent et la dame ,telle une sentinelle  muette, observa tout le manège d’avant et de post- Révolution . 
Elle eut même le privilège de  voir défiler la multitude de candidats aux élections de  2014  qui accouraient vers l’ISI régionale de l’Ariana  qui élut son siège dans la fameuse galerie des roses initiée par une grande dame en chair  et os: Mounira Riahi.

Mais voici que, de guerre lasse, la «dame en fer» est à nouveau déboulonnée et poursuivit  ses pérégrinations à travers la ville tentaculaire qu’est devenu le village des roses.
Cette fois-ci c’est au rond-point des deux califes apparentés:

Othman Ibn Afféne et Mouaouia  Ibn Ali Abi Soufiene, qu’atterit notre belle trentenaire..

Alors est –il présomptueux de souhaiter comme  le fit naguère Si Beji Caid Essebsi dans son livre prémonitoire «Le bon grain et l’ivraie» à propos de la représentation équestre de l’homme du 1er juin, de voir un jour l’œuvre mémorable de Si Hedi ,inspirée par votre serviteur et qui avait illustré l’affiche de l’édition matricielle de la fête des roses en 1982, reprendre le chemin de la cour du Palais Ben Ayed. A l’instar du retour de l’ œuvre e de Si Hachemi Marzouk à sa destination originelle : la plus belle avenue d’Afrique.

Aissa Baccouche

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