Entre le gouvernement et l'UGTT : après la mésentente, l'entente cordiale? (Album photos)

« Une  réunion globalement positive ». Houssine Abassi ne cachait pas sa satisfaction à l’issue de la rencontre mardi entre  le chef du gouvernement, Habib Essid  et les membres du  bureau exécutif de l’UGTT.  Selon des sources concordantes,  les syndicalistes ont quitté Dar Dhiafa au terme de quatre heures de discussions,  plutôt rassérénés par le climat apaisé qui avait présidé à la réunion et les explications du chef du Gouvernement. Ce dernier, connaissant  les relations  assez tendues entre certains ministres et les membres du BE était pratiquement seul pour recevoir les syndicalistes, évitant ainsi une escalade verbale qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. 

Selon nos sources, Habib Essid  a eu au cours de cette rencontre, les mots qu’il  fallait pour sensibiliser ses interlocuteurs aux difficultés d’ordre économique et sécuritaire que rencontre le pays. Il a rappelé les efforts déployés par le gouvernement pour désamorcer la crise sociale du début de l’année et sa volonté de persévérer dans la voie du dialogue de manière à renforcer la paix sociale. Le tour de table a permis de constater que les syndicalistes n’étaient pas été insensibles aux arguments développés par le chef du Gouvernement. Ils se sont félicités de l’action du chef du gouvernement, tout en regrettant l’attitude de certains ministres notamment dans les secteurs de la santé des affaires religieuses et la question épineuse du recul de l'âge de la retraite. Ils ont également exprimé leurs préoccupations à propos de certains dossiers  tels ceux relatifs au retard mis dans la publication d'avenants dans le secteur privé ainsi que la situation des agents non concernés par les conventions collectives sectorielles dans le privé.

Il n'est pas indifférent de noter que les échanges de vues entre Habib Essid et ses interlocuteurs  à propos de toutes ces questions ont été à la fois francs et cordiaux et  permis d'identifier des pistes de réflexion qui peuvent aboutir à des solutions puisque la volonté commune d'y aboutir était évidente.