La Tunisie, victime «consentante» de la dysharmonie de ses quatre éléments?
La Tunisie, avec sa quote part de la méditerranée, a une superficie de 270 000 km² environ, avec 5 129 000 ha de terres arables. La Suisse a une superficie de 41 280 km², avec 428 300 ha de terres arables!
Superficie : Tunisie = 6,5 fois la Suisse quant ‘à nos terres arables elles sont de 12 fois celle de la Suisse !
Le Suisse a 6 447 m3 d'eau/an
Le Tunisien n'a que 410 ,1 m3 seulement
Part d'eau du Suisse = 15 fois la part du tunisien
PIB /habitant 2013 Le Tunisien = 4 317$
Le Suisse = 81 276 $ soit 19,6 fois celui du Tunisien!
La disparité en dotation hydrique, et ses effets cumulés, est l'unique explication du différentiel de développement des 2 pays ! En logeant les suisses ici, pour 1000 ans ils seront les tunisiens d'aujourd'hui et vice versa!
Faisons un zoom en Tunisie, sur le rapport entre les 4 éléments de base de la vie - dont chacun devrait compter pour le 1/4, ou 25 points d'indice-
1) Soleil (feu) = 46 point d’indice , sans limite! Soit 2000 kWh /an / m² en moyenne, c’est plus de 50% de ce que dispense le soleil sur chaque m² du globe ( 1 300 kWh/an/m²) ! Faisant le moteur d’une évaporation potentielle annuelle , sur nos terres, variant de 1,8 m au sud à 1,2 m au nord ! C’est à dire, au minimum et hors précipitation, et en n’importe quel lieu du territoire national, une piscine pleine à une hauteur de 1,2 m le 1 er octobre, elle serait à sec le 30 septembre suivant!
Malgré cette surabondance d’énergie solaire, aussi bien que la baisse du prix de l’électricité qui en est extraite - 2,99 centimes de $ / kWh - le pays investit encore dans le fossile et tourne le dos à ce gisement à ciel ouvert ! Le déficit de la balance énergétique culminait au 31/12/15 à 4,61 Millions de tep, plus de 50 % de la demande nationale, aggravant ainsi notre déficit commercial d’au moins 3 Millards de dinars ( 25 % )! Abscons !!
2) Eau= 410 m3/hab/an sur les 2500 m3/hab/an, seuil de vulnérabilité selon la FAO, en deçà duquel les conditions de pérennité de la vie, seront compromises, lors des années de sécheresse ! Il s'agit donc du 1/6 de la dose minimale, nécessaire à une vie digne ou 4 points d’indice seulement de l'élément vital alors qu'il devrait être au même pied d'égalité que les 3 autres soit 25 points ! Il s’agit d’un déficit hydrique très lourd - 2090 m3 / hab / an - handicapant toute velléité de développement durable.
3) Air = 25 , sans limite!
4) Terre = 25 ; nous avons 5 M² d’ha de terre arable et 5 M² d’ha de parcours et un million d’ha de forêts ...autant dire 1 ha par habitant ! Malgré ces superficie, notre bol alimentaire nécessite l’importation d’un kg/jour et par habitant d’équivalent denrées de base - blés, orge, maïs, Soja, huile végétale et sucre!
La situation du pays, ressemble à s’y méprendre, à une table ayant deux pieds de 25 pouces chacun, un pied de 46 pouces et le quatrième de 4 pouces, elle ne serait stable, qu’à l’envers, que pieds en l’air !!!
C’est ce qu’on constate dans toutes les strates politico-économico-sociales du pays, tout tourne à l’envers! Par exemple tous les économistes occidentaux s’accordent à dire ; quand le bâtiment va, tout va ! Les économistes autochtones leur emboîtaient souvent le pas en ‘ruminant’ cet adage ! Alors qu’on constate dans les faits exactement le contraire ici : quant le bâtiment va rien ne va : 500 000 logements vides, 80% de la population s’est repliée à 30 km des cotes, désertification des campagnes...
Le terrorisme est le frère siamois de la détresse hydrique, il n’a rien à voir avec la Religion !
C’est aussi le cas de tous les pays Arabes!
Le pays est gouverné et malmené, sans conteste, par la détresse hydrique tout simplement ! Autant dire qu’il s’agit d’une configuration biaisée, qui mérite d’être redressé de main de vaillants patriotes incorruptibles et intraitables sur cette question ; pour que tout rentre dans l’ordre d’une façon durable ! Notre table commune se doit d’être remise à l’endroit ! Et le plutôt sera le mieux ! On n’a pas de plan B pour ça !
Le changement passe inexorablement par l'équilibre des 2 premiers éléments ( 25 points pour chacun) et ce par l’injection sur nos terres de pas moins de 25 milliards de m3 d’eau à zéro gramme de sel, tirés de la mer par l’énergie thermique solaire concentrée!
Ainsi l’harmonie entre les 4 éléments serait restaurée de mains d’Hommes de la Révolution!
Les éléments seront alors propices au foisonnement d'une vie digne pour chaque citoyen, vissé au socle de la Patrie ! La fourniture du complément d’eau nécessaire, par le dessalement de l’eau de mer à l’énergie solaire, aura pour corollaire la création d’un million de postes d’emplois permanents : directs, indirects et induits !
L’autosuffisance alimentaire sera garantie de nos terres, la balance commerciale trouverait un équilibre qu’elle n’a eu guère !...
Ainsi en multipliant par six la part d’eau par habitant, on aura un PIB par habitant et par an de 25 902 $ !
Ceci ne pourra être fait en un jour! On commencera par réaliser le pallier de niveau d’eau par habitant, nécessaire à l’enclenchement du cycle de développement durable, tel que définie par la FAO ; 1000 m3/an/hab !
Avec ce niveau là on mettra notre eau potable aux normes de l’OMS, notre oliveraie en irrigué, nos villes aux normes environnementales standard….
Mohamed Cheikhalifa,
Macroéconomiste
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Ce rappel sera entendu peut être par l'actuel gouvernement.Merci de le partager
ENERGIE & EAU : Depuis plus de cinq ans, il était recommandé d’édifier un "modèle économique" axé sur la valorisation industrielle des richesses naturelles, et particulièrement sur l'exploitation adéquate de nos deux richesses inépuisables: 1) Rayonnement solaire, 2) Eau de mer. La mise en œuvre d'un processus modulaire de dessalement solaire d'eau de mer et de production solaire d'électricité (avec cogénération) procurera au pays une bonne couverture : - de ses besoins hydriques : eau douce pour l’alimentation humaine et le développement agricole (irrigation, élevage) et - de ses besoins énergétiques : électricité pour industrie tourisme habitation, et éventuellement hydrogène en tant que néo-carburant pour les moteurs. L’eau et l’électricité sont deux ingrédients indispensables pour le développement socioéconomique intégral (agriculture, industrie, tourisme, administration, urbanisation, transport, santé, ....). Si nous privilégions l’investissement national dans la production de l’électricité solaire, nous serions en mesure de résorber notre déficit énergétique et à garantir la sécurité d’approvisionnement pour notre industrie. En outre, l’excédent de production électrique serait aisément exportable, de par l’écart de compétitivité avec les pays européens et la souplesse de la logistique de transport. Aussi, la production d’hydrogène solaire réduirait notre déficit en carburants pour moteurs à combustion (véhicules, engins, …). Au-delà des technologies classiques de production d'électricité solaire (PV ou CSP, ne livrant que 30% de leur capacité), il y de nouvelles technologies en cours de développement qui permettront de monter plus haut jusqu’à dépasser 60% (voire atteindre 80%). Si nous venions à décider d’un plan national de dessalement solaire de l’eau de mer, nous serions capables de dépasser le seuil du stress hydrique (1000m3/Hab, contre actuellement 400 m3/Hab) et notre balance alimentaire serait structurellement excédentaire. Plusieurs études révèlent que nous pourrions tripler notre production agricole. Des stations solaires maritimes avec cogénération nous produiront de l'électricité pour l'industrie, ainsi que de l'eau douce pour l'irrigation des grandes cultures (blé, orge, maïs, betteraves à sucre, ...) et de nos champs d’arboriculture en stress climatique (oliviers, orangers, amandiers, pommiers, ...). C’est dire l’importance du potentiel agricole dont l’exploitation nous permettra de couvrir les besoins des deux marchés maghrébins limitrophes. Face à la montée en flèche du déficit alimentaire et du déficit énergétique, et devant la pression exercée par Bruxelles pour nous imposer l’ALECA avec toutes ses menaces sur l’économie nationale notamment sur l’agriculture, il n’est plus permis de tergiverser quand à l’exploitation optimale de nos deux richesses naturelles inépuisables (rayonnement solaire + eau de mer). Ceci nous permettra de réparer notre stress hydrique pour donner du tonus à notre agriculture, à la faveur de l’installation de stations solaires (hybrides avec cogénération) de dessalement d'eau de mer (pour l'agro) et de production d'électricité verte (pour l'industrie). L’analyse SWOT de l’économie nationale révèle l’existence de moult faiblesses sectorielles aisément réparables pour aboutir à une configuration structurellement pérenne. A moyen terme, notre double autonomie alimentaire et énergétique sera assurée, tournant ainsi la page à une dépendance économique. Pour ce faire, qu'avons-nous fait pour que nos compétences locales puissent être émancipées en vue de se mettre au service du pays? Nos chercheurs continuent à être placardés dans les ghettos de Ben Ali, alors que des bizuts du FMI et de l'UE viennent nous vendre leurs prestations démagogiques sans opportunité économique ni justification pragmatique : électricité au charbon, dessalement électrique, etc. Pourtant la Tunisie regorge d’Ingénieurs et de Chercheurs en ‘‘énergies renouvelables’’ et en ‘‘dessalement solaire d'eau salée’’, qui sont encore marginalisés, payés pour rester inactifs dans des centres de recherche fantômes. Alors que notre plan 2016-2020 n'a réservé aucun chapitre pour l'exploitation optimale de nos richesses naturelles, dont le rayonnement solaire et l'eau de mer.
Les chiffres sont contradictoires au début de l article. Du coup on se perd.