Le différend gouvernement-Ugtt : les Tunisiens soumis au régime de la douche écossaise

Est-ce le début d’une décrispation entre le gouvernement et l’UGTT ? A l’issue d’un entretien de deux  heures, vendredi, avec le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Mohamed Ennaceur, le secrétaire général de l’Ugtt, Houcine Abassi a déclaré que le différend  entre les deux parties (à propos des augmentations salariales au titre de l'année 2017) doit être résolu de manière à « restituer leurs droits à leurs détenteurs » car il est inacceptable et irraisonnable que ce droit soit confisqué ». Abassi qui a qualifié le président de l’ARP de « père du dialogue social » en Tunisie a précisé que l’Ugtt était prête à retourner à la table des négociations et à accepter ce qu’il en résulterait à condition que ce droit intangible soit respecté ».

Des propos tout en nuances qui tranchent sur les déclarations incendiaires d’autres dirigeants syndicalistes agitant sans cesse la menace d'une grève générale.En fait, tout se passe comme si les deux parties conscientes des risques incalculables pour le pays qui peuvent résulter d'une fuite en avant s'attachaient à explorer toutes les voies qui pourraient conduire à un compromis. A noter que le président de la commission des Finances à l'ARP a déclaré qu'il n'y avait pas d'autre alternative que l'adoption de la Loi de finances 2017 sous sa forme initiale ou amendée.