Dans quelle mesure la république a-t-elle répondu aux attentes des Tunisiens ?
Sur fond de tiraillements politiques et de guerre contre la corruption, la Tunisie célèbre ce mardi le 60e anniversaire la proclamation de la république. A l’unanimité, les 98 constituants réunis au palais du Bardo ont voté pour l’abolition de la monarchie husseinite mettant ainsi un terme à une dynastie vieille de 252 ans dont le mérite aura été quand même de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays et de maintenir la fiction d’un Etat avec tous ses attributs (un drapeau, un roi, un gouvernement et une armée), alors que le pouvoir réel était détenu par le résident général et surtout le secrétaire général du gouvernement qui détenait les cordons de la bourse.
Des souvenirs d’enfance surgissent: Le réquisitoire de Ahmed Ben Salah : »Il y avait deux Tunisie, l’une fictive, l’autre réelle. La République a vécu dans l’illégalité. Nous devons aujourd’hui la légaliser».
Rachis Driss s’attarde sur les méfaits de la monarchie. Il parle de bassesse, de trahison. Emportés par leur élan, certains députés s’en prennent à toutes les monarchies.
Appelés à répondre à deux questions:
- Etes-vous pour la dissolution de la monarchie ?
- Pour quel régime optez-vous ?
Les députés répondent oui aux deux questions. La dynastie husseinite a vécu.Point de pronunciamento, de violence, de sang et de larmes, mais une assemblée constituante qui use de ses prérogatives, ce qui constituait dans les années 50 une exception, notamment dans les pays arabes.
La république n'a pas tenu toutes ses promesses. Elle a certes permis de construire un Etat moderne, généraliser l'enseignement, instituer la gratuité des soins, mais n'a pas réussi n'a pas instaurer ni la justice sociale, ni la démocratie. La deuxième république, fille de la révolution saura-t-elle répondre aux attentes des Tunisiens.
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Généraliser l'enseignement, instituer la gratuité des soins, et surtout, construire un Etat moderne, ce n'est pas un si mauvais palmarès pour une République qui a débarqué sinon tout-à-fait impromptu au Palais du Bardo, du moins sans s'être donné le temps de réfléchir à la suite des événements... Elle a bien sûr tiré le meilleur parti de ce que lui transmettait bien involontairement la monarchie husseinite : un drapeau, un gouvernement, une armée et même un roi, qui devait s'avérer plus fort et plus redoutable que le roi... Le peuple a lui-même été frappé d'hébétude, à l'instar de la majorité de ses 98 députés, et plus encore : il a avalé toutes les couleuvres, dont cet article signale les plus grosses, dues à des Ben Salah et à des Rachid Driss. Parler de trahison et de bassesse est autrement excessif, et ne saurait excuser cet élan qui a emporté des députés trop euphoriques pour demeurer dans la juste mesure ; quant à l'analyse monoculaire de Ben Salah, elle a pris au cours des années, une plus exacte résonance : il y avait bien deux Tunisie, l’une fictive, l’autre réelle, mais la dichotomie n'était pas due à la République, qui n'était pas encore née, mais aux circonstances dans lesquelles la Tunisie a été entretenue 75 ans durant, la plus douloureuse et la plus injustifiable illégalité". Nous sommes enfin parvenus à la légaliser, et ce n'est pas le moindre mérite de Bourguiba et de ses compagnons d'avoir réussi ce prodige : ni pronunciamento, ni violence, ni du sang, ni des larmes ! L'assemblée constituante a pu déployer ses prérogatives, ce qui a constitué une exception pas seulement dans les années 50 , ni encore moins dans les pays arabes...
"République" ce mot ne voulait absolument rien dire ni aux députés ni au peuple. C un concept qui fut ordonné et organiser dans les loges maçonniques de Tunisie, en concordance avec les chefs le la Franc Maçonnerie de France. Toute cette soit disant lutte nationale était un complot ourdi par les clubs de France pour abattre notre monarchie tunisienne authentique et patriote.
M. 'Ben Mrad Sofiane' souffre sans doute de complotite aigüe, et cela semble si vieux que son cas est probablement devenu incurable... Mais si tel était bien le cas, alors : bienvenue au complot ds loges maçonniques, d'où qu'elles étendent leurs tentacules !
Pour des générations qui n' a connu que le protectorat, l'avènement d'un état national qui génaralise l'enseignement , garantit les soins de base , accorde un statut digne à la femme a fini par devenir un déterminant de leur l'identité. Loin l'idée de se réapproprier une identité arabo-musulmane. Cette identité tunisienne on la retrouve encore aujourd'hui dans le refus de la fatalité du chômage et de la pauvreté exprimé lors des derniers sit-ins de Kerkena, Tataouine et Kebili. C'est ce qui me rend optimiste sur l'avenir de la Tunisie.
M. 'Ben Mrad Sofiane' souffre sans doute de complotite aigüe, et cela semble si vieux que son cas est probablement devenu incurable... Mais si tel était bien le cas, alors : bienvenue au complot ds loges maçonniques, d'où qu'elles étendent leurs tentacules !