La surconsommation pendant le ramadan: un sujet rebattu. Quoique...
Encore un article sur le ramadan diriez-vous. La baisse de la productivité, les longues veillées, la surconsommation, tout cela a été dit et dénoncé à satiété avec un succès, il est vrai, très relatif. De fait, les journalistes sont parfois contraints de recourir à ce genre d'article rebattu, dans les périodes creuses, notamment en été, lorsque les évènements se font rares ou quand ils sont en panne d'imagination. Quoique.
Je n'ai jamais compris, par exemple, cette psychose de la pénurie qui s'empare de nos concitoyens à l'approche du mois saint malgré les assurances des services concernés confirmés par les étalages bien achalandés. Cela rappelle le réflexe de Pavlov. A la veille de chaque mois de ramadan, la plupart des ménages, sans trop savoir pourquoi, mais sacrifiant à une tradition bien ancrée et à laquelle aucune ménagère n'y dérogerait quitte à s'endetter (la Cnss aurait distribué ces derniers jours 1 million de dinars en crédits à la consommation), se ruent sur les grandes surfaces et les marchés pour faire leurs emplettes du mois saint (???? ?????) comme s'il s'agissait de tenir pendant un siège. De fait, ce mois reste lié aux caddies surchargés et aux longues files d'attentes devant les caisses et les boutiques.
En fait, tout se passe comme si ces appels, ces litanies de produits locaux ou importés en grosses quantités reproduites dans les communiqués de presse, loin de rassurer ou de limiter la surconsommation pouvaient avoir un effet pervers si on y insistait un peu trop (s'agissant notamment des précautions prises en matière d'approvisionnement des marchés) attisant paradoxalement les craintes de pénurie ou même risquant d'être interprétées par des esprits simples comme une invite à la consommation.
C'est un aspect du problème sur lequel on n'a -peut-être- pas suffisamment réfléchi. Pourquoi ne pas penser, parallèlement à ces communiqués, à la diffusion de spots dans un langage simple et en évitant le style prêchi-prêcha rebutant? On pourrait y mettre l'accent sur les méfaits de la surconsommation sur la santé et la bourse des ménages en mettant à contribution des médecins, des nutritionnistes et même des psychologues ou des psychiatres car certains cas y relèvent ? Pourquoi ne pas insister sur les aspects spirituels du mois saint et les valeurs dont il est porteur et non seulement dans les programmes religieux? Car, il faut bien le reconnaître, tous les efforts qui ont été entrepris jusqu'ici pour mettre fin à certains aspects condamnables constatés pendant le ramadan n'ont pas eu les effets escomptés. Il est vrai que le phénomène n'est pas propre à la Tunisie. Mais on ne perd rien de le combattre d'autant plus que le Tunisien -et il l'a montré par le passé- est réceptif si on sait trouver les mots justes pour le convaincre; si on s'adresse à son intelligence.
Hédi
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Oui le sujet a été plus d'une fois traité et reservi mais vous faites bien d'en remettre une couche .. car je suis comme vous je ne comprends pas si je ne vis pas sur la même planete que nos concitoyens : la peur de manquer !!! voilà à quoi se résume le mois de Ramadhan , si comme cette pratique et epreuve religieuse devait s'accomplir dans la satiété !!! Nous avons tout faux de la pratique religieuse aux mefaits sur la santé ... parlons en : je crois comme pour tout l'education doit se faire à la base et on peut concilier pratique religieuse et nourriture saine sans pour autant denigrer nos traditions et l'excellence de notre cuisine .Mais aux autorités de mettre en place une compagne d'education pour expliquer pourquoi il y a autant de diabetiques, de cardipathies dans notre population ... expliquer qu'il faudra manger certes sainement et bouger ! ...les fameux 5 legumes et fruits par jour ... eviter les fritures, et les sucres , expliquer ce qu'est le bon et le mauvais cholesterol .. etc c'est notre santé tout d'abord mais également a sécurité sociale donc les caisses de l'etat qui n'est pas sans consequences sur la balance economique ( maladies, absence, soins traietements mourds etc etc ) Alors : A quand une compagne educative et qui dure car on ne peut redresser des traditions prises durant des génerations et des générations avec 3 spots et une semaine de compagne ... C'est à vous que je m'adresse Monsieur le Ministre de la santé ? Sinceremnt.
En fait au mois de Ramadan, on voit tout sauf l'esprit même de ce mois et ce qu'il est sensé produire chez l'être humain comme l'honnêteté et humilité!! Si vous n’êtes pas de cet avis, allez faire vos courses et vos emplettes de la journée et après avoir mangé comme 3 personnes à la rupture du jeun, analyser votre journée et vous allez vous rendre compte que dans toutes vos opérations vous avez été roulé ou du moins on a essayé de vous rouler.
j'adhere completement, si el hédi aux arguments developpés, dans ton article, et si comme tu le soulignes, il ne prétend pas avoir inventé le fil à couper le beurre,il n'en reste pas moins, qu'à force d'en parler, ce genre d'articles, rebattus comme tu dis, finira par avoir de l'impact sur une certaine mentalité, et coportement, meme si elles ont la peau dure. Résumons, pour le commun des tunisiens, et j'espére me tromper, Ramadan rime, entre autres choses, avec bouffe, autrement dit table de rupture du jeune bien achalandée, avec bien sur force "gazouz", pour bien roter, pardi, et des protides, à n'en plus finir,de quoi faire palir la nutritionniste en chef de canal 7, j'ai nommé Houda Saied, et consorts.Quant aux glucides, en veux tu, en voila, coté glucose, comprenez sucre, le trop plein est vite atteint, zlabia aidant, sans parler du shour de fin de soirée, à faire palir Pantagruel, lui meme.Voila le triste sort auquel est voué, notre systeme digestif, pendant tout un mois, acculé qu'il est à broyer non pas du noir, ou peu s'en faut, mais une mixture, pour rassasiante qu'elle soit, n'en est pas moins, difficile à digerer, au propre et au figuré. Finalité, visites repétées, chez le gastro, et autres cardio, à la fin du parcours ramadanesque.Mais treve de "plaisantations" comme dirait mon taxiste préféré, peu rompu, aux méandres de la langue de Moliére.Naccablons pas le tunisien lambda, il est ce qu'il est,et ses écarts nutritionnels, ne sont pas plus à blamer, que ceux de nos fréres algériens, marocains, ou libyens pour ne parler que de nos voisins. Reste que la spiritualité, l'évocation de Dieu, et le sens profond du jeune tel que décrit par le Coran, doivent rester les piliers du mois saint.Rien qu'à voir la multitude des croyants autour des mosquées au moment du traouih, on est rassuré.
La consommation est l'unique fin de toute production,nous apprend la microéconomie.De façon générale,la consommation est la destruction par l'usage,alors que la production est la création de l'utilité.Le besoin est le manque de quelque chose utile,alors que l'utilité est la satisfac- tion des besoins.Le consommateur joue un rôle capital qui ne cesse d'être réitéré,en situation de pénurie ou pléthore.L'essentiel est de garantir l'équilibre du marché,voire l'équilibre de l'offre et de la demande. L'éducation a été jugée comme le moteur de la croissance économique et ce depuis le début des années 1960s,voire l'Ecole de Pensée Econo- mique,mieux connue comme l'Université de Chicago et ses pionniers et lauréats de Prix Nobel de l'Economie,Theodore W Schultz et Gary Becker.La mentalité du consommateur joue un rôle essentiel afin que l'équilibre du marché soit établi et respecté,déjà le terme d'équilibre signifie système et système signifie cohérence,dans le langage de Jacques Mélèse,pionnier de l'AMS ou Analyse Modulaire de Système.
la consommation effrenee(quand on le peut) , les emissions tv aidant,avec comme conséquences les problemes de sante( tôt ou tard) pour ces "boulimiques" tout cela est en contradiction flagrante avec les preceptes de l'islam :c'est vraiment le contraire de ce qu'il faut faire.apres le mois sacre,c'est le fast food qui prime (surtout chez les jeunes qui sont frappe en plein fouet par l'ère de consommation) et qui va majorer les méfaits de la surconsommation sur la santé.il va falloir mettre fin a ces agissements dont les consequences sont dore et déjà visibles:obésité des jeunes(par la surconsommation ou nourriture tres mal équilibrée) ,hta,atheroslérose et idm (infarctus du myocarde)et j'en passe.voila un terrain surlequel ( tout media confondu) peut montrer,conseiller,ecrire a volonté...pour le bien fait de notre concitoyen,capital de notre beau pays.
La consommation est l'unique fin de toute production.La production est la création d'utilié,sachant que l'utilité se présente sous quatre aspects: forme;temps,place,possession.La notion de besoin est essentielle,alors que besoin signifie manque de quelque chose utile.La demande est définie comme la satisfaction des besoins.Le prix est la valeur monétaire du produit,et on parle de deux types de valeur,usage et marchande,idée qui remonte à Karl Marx.L'équilibre du marché a été comparé à une pair de ciseaux,par Alfred Marshall,an éminent économiste,en 1890,dans son ouvrage intitulé Principles of Economics.Dans ce processus d'échange de produit ou de service,entre le vendeur et l'acheteur,le langage consiste en un prix qui est mesurable,et la qualité qui ne l'est pas.Des normes sont établies afin que la satisfaction des besoins ou demande soit égale à l'offre,toutefois un déséquilibre du marché requiert le recours à l'importa tion au cas où la production locale est en deça de la prévision.On effectue des sondages afin d'étudier le cormpotement du consommateur,alors que l'accent doit porter sur le ménage,d'une part,et l'environnement de l'autre. les concepts clés tels que la notion de marché ont certes évolué en fonction de la signification d'aujourd'hui,on ne parle plus de lieu de vente pour caractériser un marché,puisque le dialogue ou négociation de la transaction peut avoir lieu selon une convention,sans besoin de rencontre face à face,vu que les codes sont établis pour décrire la quantité,la qualité et autres variables non controllables.D'une façon générale,on utilise la microéconomie pour comprendre le comportement individuel,et la macroéconomie pour comprendre le comportement collectif.Il serait vain de généraliser d'une situation vécue à une autre,voire d'un pays à un autre,eu égard à l'hétérogénéité de sspécificités socioculturelles qui ont leur influence inéluctable sur les attitudes et les valeurs des divers agents.