La composition du nouveau gouvernement : le revirement de 180° d'Ennahda
«Les Etats n’ont pas d’amis, mais des intérêts». Cette phrase célèbre est attribuée tantôt à Staline, tantôt à Winston Churchill. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle traduit exactement la logique qui régit les relations entre les Etats. Mais pas seulement, car il en va ainsi pour les partis.Traité de tous les noms, il y a quelques jours par les dirigeants d’Ennahdha, le chef de gouvernement désigné est maintenant encensé par les mêmes personnes. «C’est un homme honnête, un «bosseur», qui a la fibre sociale chevillée au corps. Nous devons tous l’aider pour qu’il réussisse dans sa mission», a déclaré Abdellatif Mekki. Il s'attend même à ce que son parti vote la confiance au gouvernement, mettant ainsi un terme à une si longue attente. En revanche, après l'avoir adulé, Ennahdha s'est retournée contre le chef d'Etat pour avoir osé donner à son chef une belle leçon de droit constitutionnel qui l'a laissé sans voix.
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La formule "les Etats n´ont pas d´amis mais que des intérêts" ne peut venir que de Winston Cherchull. Cherchull est partisan du capitalisme, et le capitalisme suit l´argent, qui n´a pas d´odeur ni saveur, toutes les marchandises s´echangent contre de l´argent. Par contre le camp socialiste tient ( en theorie du moins) solidement á la notion de l´amitíé entre les Etats, je sais même comment se dit en Russe; "Droujba"= amis.
"Paris vaut bien une messe", avait déclaré Henri IV, alors protestant, lors de sa conversion au catholicisme, nécessaire pour lui permettre d'accéder au trône de France. Opportunisme quand tu nous tiens!