News - 01.09.2010

Investiture de Kabéruka pour un 2ème mandat à la présidence de la BAD: accélérer la relance

Cérémonie solennelle, ce merci 1er septembre à Tunis où l’Afrique s’est donné rendez-vous pour célébrer l’investiture du 7ème président de la Banque Africaine de développement pour un second mandat 2010-2015. Une heure avant le début de la cérémonie, minutieusement organisée et très ponctuelle, aucune chaise n’était déjà disponible. Gouverneurs et administrateurs, ministres africains, ambassadeurs, invités de marque, cadres de la BAD et la famille Kabéruka avaient pris place, tôt, pour ne rien rater de l’évènement, transmis par satellite au siège et dans les bureaux régionaux de la banque.

On reconnaît, notamment, les ministres des Finances de la Cote d’Ivoire et du Rauwanda (pays natal du président Kabéruka), Abdul Janneh, Secrétaire exécutif de la CEA, le Commissaire Maxwell de l’Union africaine, le patron de la chaîne TV Africa 24 (avec une équipe de reportage), des journalistes de grands médias du continent et panafricains et autres personnalités africaines.

A 10h très précises, le premier ministre tunisien, M. Mohamed Ghannouchi fait son entrée, accompagné du président réélu de la BD, le Dr Donald Kaberuka, du Ministre du Développement et de la coopération internationale, M. Mohamed Nouri Jouini, ainsi que du ministre portugais des Affaires Etrangères du Portugal, et président du Conseil des Gouverneurs, M. Texiera Dos Santos. Son homogue tunisien, M. Kamel Morjane, était représenté par M. Abdelhafidh Haurguem, Secrétaire d'Etat.

La cérémonie commence, avec sa partie légale : lecture de la résolution de réélection, prestation du serment, signature du procès-verbal, discours d’investiture et discours de M. Ghannouchi. Intermède musical impressionnant, les Chants de l’Afrique, interprétés par la chorale de la BAD, sous les applaudissements admiratifs. Sur le fond, le ton est donné : acclamation des réalisations, cap sur une totale relance.

Ne cachant pas son émotion, le président Kaberuka, s’adresse à l’auditoire d’abord en français, puis en anglais, pour adresser ses remerciements à tous, rappeler les réalisations accomplies et surtout souligner les défis à relever. « Dans quatre ans, soulignera-t-il, notamment, la Banque africaine de développement célébrera son cinquantenaire, cinquante ans de service à l'Afrique. Il est courant ces derniers temps de sous-estimer les réalisations de ce continent. Mais, regardez la BAD : d'institution modeste en 1964, elle est devenue un acteur mondial rivalisant sur un pied d’égalité avec les meilleurs du monde, fournissant 12 milliards de dollars de concours aux pays africains pendant la seule année 2009. Bref, une institution qui fait la fierté de l’Afrique. »

«Jetez un autre regard, ajoutera-t-il, sur la mosaïque que forment les 53 pays du continent, et vous verrez à la fois ce qui peut être désespérant, mais aussi, de nombreux acquis qui méritent d’être célébrés, et un continent qui libère progressivement son potentiel, trace une nouvelle voie pour son avenir et ce dans une économie mondiale en mutation. »

Lui transmettant les chaleureuses félicitations du Président Ben Ali et du gouvernement, le Premier Ministre, était tout éloge pour le mandat écoulé du Président Kabéruka et tout espoir pour son prochain quinquennat. « Réellement, nous pouvons être fiers de la stature internationale acquise par notre institution, dira-t-il. Elle mérite notre appui et notre plein soutien. »

Pour relever les défis, souligne M. Ghannouchi, il convient d’amplifier les programmes de réforme et de restructuration, investir plus et mieux dans le capital humain et la formation, développer encore plus vite l’infrastructure et éliminer les goulots d’étranglement.
Clou de la cérémonie, une séance photo officielle pour marquer cette date. Sans perdre une minute, chacun s’engouffre dans sa voiture pour repartir au travail. L’Afrique n’attend pas.



 

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1 Commentaire
Les Commentaires
MAH. - 02-09-2010 11:20

Un "papier" trop "tiers-mondiste" ! A force de vouloir plonger ds la réthorique TYPIQUEMENT arabo-africaine, l'approche de lévènement demeure sous-développée et trop en retard par rapport au monde actuel ! Notamment le passage "Sans perdre une minute..." comme si les africains sont les champions de la ponctualité... suisse ! Manifestement, votre "pigiste" manque de recul par rapport à l'évènement !

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