Les coulisses de la 38ème conférence des ambassadeurs et consul généraux de Tunisie à l’étranger (Vidéo et Album photos)
Exceptionnelle ! A plus d’un titre, la 38ème conférence annuelle des ambassadeurs, consuls généraux et consuls de Tunisie à l’étranger, ouverte lundi à Tunis, l’aura été pleinement. D’abord, c’est la première à se réunir fin septembre, et non fin juillet, comme à l'accoutumée. Initialement prévue fin juillet, puis reportée début août, et repoussée à mi-août, elle a été finalement décidée pour les 20 et 21 septembre courant, après l’investiture du nouveau gouvernement de Hichem Mechichi et l’entrée en fonction, du revenant ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi et du secrétaire d’Etat aux Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti.
C’est aussi la première réunion à se tenir en présentiel, mais aussi par vidéo. En raison de la pandémie du Covid-19, nombre de chefs de poste ont renoncé à prendre leurs vacances en Tunisie. Ceux qui y sont retournés, en juillet ou août, ont dû regagner leur affectation, rentrée oblige.
Le recours au système de vidéo-conférence était déjà prévu depuis 2019. A l’orée de l’entrée de la Tunisie au Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui avait fait équiper une salle spéciale reliée par liaison sécurisée avec les postes diplomatiques tunisiens dans les capitales des pays membres du Conseil. Cette liaison en live devait permettre à nos ambassadeurs ainsi qu’à leurs collègues à Tunis d’échanger et de traiter ensemble les questions en cours et d’harmoniser leurs démarches.
Extrapolation de ce dispositif en place a été faite pour la conférence annuelle de cette année.
En direct de partout...
Dès 7h30 du matin, sur l’écran géant dressé au fond de la grande salle au cinquième étage du ministère des Affaires étrangères, commençaient à apparaître les visages des ambassadeurs en poste à l’étranger. De Fayçal Ben Mustapha à Ankara à Jalelsi à Abuja, tous ont répondu présent, malgré le décalage horaire pour certains.
Alors que les techniciens procédaient aux tests d’usage, ils étaient ravis de se retrouver tous ensemble sur écran et dans la salle, dans une ambiance conviviale.
Un seul regret, cependant, aucun des chefs de poste à l’étranger n’a été sollicité lors du débat avec le chef du gouvernement pour prendre la parole...
Les habitués et les nouveaux venus
A l’entrée du ministère, les arrivées s’accéléraient. Les habitués de la maison connaissent le chemin. Les nouveaux venus sont accueillis par les responsables du protocole, conduits à l’étage et installés dans leur siège. Hichem Fourati, ancien ministre de l’Intérieur, nommé à Riyad ; Karim Jamoussi, ancien ministre de la Justice, et de la Défense nationale par intérim, à Paris, Kamel Guizani, directeur général de la Sûreté nationale, à La Hay ; Raouf Mradaa, ancien directeur général de la Sécurité présidentielle, nommé consul général à Strasbourg, ...
Ordonnancement
Zouheir Bouras, directeur du Protocole diplomatique a su adapter le dispositif, sous Covid-19 et ses contraintes de distanciation. Les écarts sont respectés sans déroger aux bonnes règles du protocole. Chaque participant recevait à son arrivée une petite enveloppe nominative contenant un carton précisant l’emplacement de son siège. De son côté, Bouraoui Limam, directeur de la diplomatie publique, désormais ambassadeur à Beyrouth et Houssem Abbas, devaient gérer les médias.
A la gauche du podium où devait prendre place le chef du gouvernement, entouré du ministre et du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, trois rangées courtes ont été aménagées. Elles sont réservées aux invités, à savoir le directeur de cabinet du chef de gouvernement, Moez Mokadem, son conseiller diplomatique, Elyès Ghariani, une conseillère à la présidence de la République, Sarra Maaouia, et d’autres hauts cadres.
Comme d’habitude, la salle est aménagée en U, en trois rangées où doivent prendre place le directeur de cabinet et le secrétaire général, puis les ambassadeurs, les consuls généraux, les consuls, les directeurs généraux et les directeurs. L’ordre de préséance étant celui de l’ancienneté au poste.
Ambiance de rentrée scolaire ou universitaire. Agréables retrouvailles entre anciens et découvertes pour les nouveaux...On se présente, on se congratule, on échange les coordonnées et on se promet de rester en contact...
A 8h30 tapantes, Hichem Mechichi fait son entrée. Hymne national, ouverture des travaux.
Panels de discussion
Le thème choisi pour la 38ème conférence est un peu bateau : « La Tunisie et son environnement immédiat : pour un partenariat de renforcement de la sécurité et de la paix, et de soutien au développement solidaire. » Un fourre-tout ! Décidé par l’ancien ministre Erray, ce thème avait été soumis depuis des mois aux chefs de postes pour plancher dessus. En fleuves...
Point de tables rondes avec les ministres concernés, ou de débats régionaux. La conférence fonctionne cette année en format compact. Rattrapage, trois sous-thèmes ont été inscrits à l’ordre du jour :
- Une nouvelle approche tunisienne en matière des questions de paix et de sécurité dans la région (y compris le rôle au sein du conseil de Sécurité de l’ONU)
- Un partenariat au service des priorités d’un développement solidaire
- Une vision nouvelle pour la prise en charge des Tunisiens à l’étranger.
Chaque thème est introduit par un modérateur qui lancera le débat.
Les travaux seront clôturés mardi matin au palais de Carthage, par le président de la République. Il doit prononcer à cette occasion un discours attendu, étayant les contours de la politique étrangère tunisienne, telle qu'il la conçoit!
F.H.
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