Chasse : Source de revenu et contribution alimentaire

Le poids économique de la chasse n’est pas négligeable. Selon un rapport élaboré par la Direction générale des forêts et consulté par Leaders, la saison écoulée 2019-2020 aura généré pour le compte de l’Etat plus d’un million de dinars de recettes. La plus grande partie (930.438 D) provient des autorisations de chasse, et 167.055 D des autorisations de chasse dans le domaine forestier.

Il n’y a pas que l’Etat qui y gagne. Le secteur hôtelier et les communautés locales aussi. Organisateurs de voyages, hôteliers, restaurateurs, guides et autres y trouvent leur compte. A raison de 400 D de frais de séjour estimés par chasseur pour des parties en quatre jours, et des primes, gratifications et autres dépenses, on peut atteindre 1 million de dinars par saison de chasse.

Sur le terrain, ce sont les rabatteurs pour la chasse du sanglier et les ramasseurs de grives qui en bénéficient. La rémunération des rabatteurs, réglementairement exigés pour la chasse du sanglier, comprend un taux journalier (25 à 30 D), majoré d’une prime par tête abattue, et celle ratée, ainsi que d’un pourboire... Il en va presque de même pour les ramasseurs de grives qui gagnent eux aussi leur pain.

Si la chasse est considérée comme une activité ludique pour la plupart des chasseurs du weekend, la viande du gibier apporte une contribution alimentaire à prendre en compte. On considère que le poids moyen est de 40 kg pour un sanglier, 2 kg pour un lièvre, 0.4 kg pour une perdrix et 0.25 kg pour d’autres espèces. Sur cette base, les estimations avancent une quantité de 500 tonnes de viande de gibier par an.

Lire aussi

Chasse : Les règles sont précises
Tunisie : 15000 chasseurs à l'assaut d'un gibier qui se raréfie