Il faut sauver l’hôpital public, la Cnam et la Pharmacie centrale
Longtemps promise, la mise à niveau des structures hospitalières, ainsi que le renflouement de la Cnam et la restructuration de la Pharmacie centrale, exigent une forte détermination, une nouvelle vision et des moyens que rien ne saurait bloquer ou retarder. Le ministre de la Santé en fait son projet qu’il prend à bras-le-corps.
«Si nous voulons assurer aux Tunisiens les soins de santé qu’ils sont en droit d’obtenir, affirme-t-il, nous devons réhabiliter les différents maillons de la chaîne. Sans omettre d’octroyer les motivations nécessaires au personnel médical et paramédical ainsi qu’à toutes les autres catégories de personnel, et agir afin de limiter les départs à l’étranger et, pourquoi pas, inciter des partants à retourner au pays.»
Le décret gouvernemental n° 2019-383 du 17 avril 2019 fixant les domaines d’intervention du fonds de soutien de la santé publique, les modalités et les critères de répartition de ses ressources, vient à point nommé.
Il faut reconnaître que l’état des lieux est préoccupant, poursuit-il. Il n’y pas que la question financière, qui demeure centrale, mais tant d’autres aspects requièrent toute notre attention. Il s’agit de la gouvernance, de l’organisation, des modes opératoires, de la formation et des systèmes d’information. Une médecine orientée santé et bien-être, garantissant à tout un chacun une couverture santé universelle sans discrimination d’aucun type, à travers un paquet de services essentiels. C’est une question de vies humaines, mais aussi de dignité.
Pour la Cnam, une refonte profonde du système des assurances maladies lui sera bénéfique. En attendant son élaboration, son adoption consensuelle et sa mise en œuvre, l’urgence est à l’assainissement, une fois pour toutes, de ses finances. Il y a un grand effort à consentir. Nous nous y engageons.
Une approche similaire mérite d’être adoptée pour la PCT, dans une approche globale. Il est clair que la situation actuelle, pénalisante pour tous, ne saurait perdurer encore longtemps. A un moment où l’autre, il va falloir trancher. Ce moment est à présent venu.»
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