Tunisie : et si nous engagions un processus d’annulation de dettes extérieures post Covid
Par Atef Hannachi - Nous avons traversé les phases de préparation de la loi de finance 2021 et sa promulgation et les difficultés au niveau du processus de financement du budget de l’état.
Ces difficultés proviennent de la saturation au niveau de la capacité de l’état à recourir aux dettes.
Ces difficultés ne sont pas uniquement pour l’année 2021 à notre sens mais elles vont survenir au niveau des années ultérieures vues les difficultés de réalisation de croissance stable en Tunisie.
Le tableau suivant récapitule la composition et le recours de l’état aux ressources d’emprunt:
D’autre part, le recours croissant aux dettes auprès de la banque de la place constitue une éviction des ressources de financement en lieu et place de l’économie.
Les ressources d’emprunt extérieurs utilisées pour l'année 2019 sont réparties entre les prêts extérieurs affectés au financement des projets de l’Etat d’environ 668,9 MD, les prêts rétrocédés pour une valeur de 100 MD, les émissions sur le marché financier international pour un montant de 2218,4 MD ; en outre des appuis budgétaires dont le montant s’élève à 4065,7 MD et qui proviennent principalement des bailleurs de fonds multilatéraux, et se répartissent comme suit :
Nous avons assisté à l’échelle internationale à des annulations de dettes extérieures en faveur de certains pays pour faciliter la transition démocratique dans une situation économique Post Covid.
Par exemple le président Emmanuel Macron s’est déclaré en faveur du SUDAN une annulation pure et simple de notre créance envers le Soudan », soit « près de 5 milliards de dollars [4,113 milliards d’euros] ».
Afin de faciliter le retour de croissance nous estimons qu’avec le poids des dettes publiques actuelles nous somment contraint à proposer des arrangements avec les créanciers
Rappelons que le poids des dettes publiques se répartit comme suit :
Avec les arrangements nous pouvons affaiblir ce ratio et se constituer des réserves pour la croissance.
Atef Hannachi
Expert Comptable
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Vous parlez du Soudan... Oui mais le Soudan s'est engagé à limiter ses actions nuisibles dans le monde et à reconnaître Israël.... Sommes nous dans la même position que le Soudan !