La Tunisie à Shanghaï: la Culture en apothéose
Shanghai – Correspondance spéciale pour Leaders - Derniers jours de l’Exposition Universelle de Shanghai, la Tunisie embraye sur la culture, pour le finish. Lundi 25 octobre, la superbe collection d’arts plastiques sera célébrée en présence d’invités de marque et de la presse. En collaboration avec le Commissariat du Pavillon Tunisien, assuré par le Cepex, le ministère de la Culture organise à cette occasion une présentation analytique des œuvres exposées et offre un cocktail typiquement tunisien.
Tout au long du weekend, et toujours sur le registre culturel, une troupe folklorique d’El Aoumria de Monastir donnera un spectacle en hadhra, sur le podium de l’African square, avant de partir dans une autre procession vers le Pavillon tunisien et ce, à plusieurs reprises.
L’engouement du public chinois et des visiteurs étrangers pour l’art et le patrimoine historique est impressionnant. Déjà les répliques des grandes mosaïques tunisiennes exposées à l’entrée du Pavillon drainent des foules compactes. A l’intérieur, la grande mezzanine qui surplombe le patio a été aménagée en galerie d’art. Trente deux œuvres dont le thème est la cité en connexion avec le monde et pour une vie meilleure. Elle est conviviale, ouverte … Les œuvres représentent le thème de la médina à travers ces portes, fenêtres, rues et ruelles …
Chaque artiste qu’il soit peintre, sculpteur ou autre a traité ce thème selon sa perception. L’art plastique en Tunisie date d’un peu plus d’un siècle et se manifeste en force dès 1950.
Avec Néjib Belkhoja le langage plastique se trouve engagé dans une approche intellectuelle allant vers une certaine abstraction par la ligne et la forme.
Dans l’espace pictural de Rafik El Kamel, nous découvrons une simplification des formes qui nous mènera dans les années 1970 vers une abstraction.
Hamda Dniden, Tahar M’gadmini, Abdelmajid Ben Messaoud et Ali Zenaïdi se consacrent des les années 1980 -1990 dans leurs techniques personnelles au patrimoine architectural traditionnel.
Plus académique, Foued Zaouche nous révèle à travers sa peinture, des scènes d’intérieur tirés du patrimoine architectural et ethnographique tunisien, dans une facture léchée.
Les œuvres de Brahim Azzabi de grandes dimensions utilisent la matière ; toile de jute, sable et peinture à l’état brut et en relief. Ces compositions abstraites nous suggèrent des paysages dans des couleurs chaudes.
Zied Lasram, Raouf Karray, Hatem Gharbi, Sonia Drij et Mourad Harbaoui plasticiens des années 1990 représentent la cité par des formes très gestuelles « modernes ».
Nicène Kssontini, Mourad Habli et Houda Tounsi artistes de cette décennie s’expriment dans un autre langage plastique : comme la sculpture, art moins pratiqué que toute autre expression et qui aujourd’hui avec les techniques nouvelles s’épanouit de plus en plus.
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Et les livres tunisiens ont-ils été exposés à Shangaï ??? A ma connaissance, le livre est le vecteur principal d'une culture en apothéose!!! N'oublions pas que 2011 a été décrétée Année du Livre ...Mais qu'en est-il précisément au niveau des expériences concrètes comme les semaines tunisiennes à l'étranger, et cette exposition universelle à Shangaï ? Cordialement, F.Z.S