Après 11 ans d’exil volontaire, Mezri Haddad rentre à Tunis et présente ses trois livres récents
Pourquoi a-t-il choisi ce moment précis ? Quelles sont ses futures intentions ? Va-t-il reprendre ses activités politiques ? Que pense -il de Kaïs Saïed qu’il a soutenu contre Nabil Karoui et de la nouvelle constitution que le président préconise ? Mezri Haddad, penseur, essayiste, ancien ambassadeur représentant permanent de Tunisie auprès de l’Unesco est de retour en Tunisie. Il met ainsi fin à 11 ans d’exil volontaire en France, à la suite des événements de janvier 2011 et de ‘’ses positions radicalement antirévolutionnaires qu’il n’a d’ailleurs jamais voulu renier’’. Il profitera de son retour pour présenter et dédicacer ses trois derniers livres récemment édités à Paris.
Le premier, « Mon combat contre l’islamisme et ses idiots utiles », est paru chez L’Harmattan en février dernier. Le second, « La Face cachée de la révolution tunisienne. Islamisme et Occident : une alliance à haut risque », une réédition augmentée d’un chapitre de 100 pages intitulé « La Tunisie, onze ans après le coup d’Etat islamo-atlantiste », de son essai sorti en France et en Tunisie en pleine révolution. Le troisième, « Du choc de civilisation à la guerre de substitution » vient de paraître à Paris chez J.C. Godefroy. Il traite du conflit entre la Russie et l’Ukraine et dans lequel Mezri Haddad prend clairement position pour Vladimir Poutine.
La séance de présentation et de dédicace se déroulera ce jeudi 14 juillet, à l’hôtel Mövenpick Ghammarth, à partir de 18h. Le premier livre sera présenté par le professeur Mohamed Mahjoub, le second par Moncef Gouja, et le troisième par Abdelaziz Kacem, qui débattrons ensuite avec l’auteur. Un échange avec la salle clôturera cette rencontre académique et politique.
Il y a quelques semaines, Mezri Haddad a rappelé qu’il a passé 22 ans en exil, onze sous le régime de Ben Ali (1989-2000) et onze sous ''le régime révolutionnaire'' (2011-2022). Rentré à Tunis en avril 2000 pour assister aux funérailles de Bourguiba, un retour soigneusement préparé par Mohamed Masmoudi et Béchir Ben Yahmed à l’époque, Ben Ali l’avait reçu. Depuis, il aurait été chargé de mission auprès de l’ancien président jusqu’à sa nomination en 2009 comme ambassadeur à l’Unesco.
Depuis sa démission le 13 janvier 2011, il a choisi l’exil ''plutôt que de faire amende honorable auprès de ses anciens amis et compagnons d’opposition, que ce soit Rached Ghannouchi ou Moncef Marzouki, ou encore Mustapha Ben Jaafar''. A partir de 2014, avec l’élection de Béji Caïd Essebsi, il écrit dans son livre « Mon combat contre l’islamisme et ses idiots utiles », qu’il aurait pu revenir en Tunisie d’autant plus que ses « relations très amicales avec BCE remontent à 2001 ». Mais il a préféré rester encore en France. Le voilà de retour.
Jeudi 14 juillet 2022
Hôtel Mövenpick Gammarth, de18h à 21h
Le produit des ventes des livres sera entièrement versé à l’association Rahma, de protection des orphelins et des handicapés de Hammamet
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