Double diplomation : les universités de la Manouba et Jean Monnet à Lyon se lancent en faveur de la création d'entreprise
Saint-Etienne – De l’envoyé spécial de Leaders – Offrir des mastères spécialisés en création d’entreprise bénéficiant de la double diplomation tunisienne et française, dans les spécialités de la création d’entreprise et de conseil en développement territorial est désormais possible. Un avenant à cet effet, à la convention de coopération universitaire a été signé, lundi matin à Saint-Etienne entre les Universités de la Manouba et Jean Monnet à Lyon par les présidents respectifs, Mme Henda Ben Ghezala Hajjami et Khaled Bouabdallah, en présence du Consul général de Tunisie à Lyon, M. Sabri Bachtobji.
Tôt le matin, au siège flambant neuf de l’école Télécom, en marge des 23èmes entretiens du Centre Jacques Cartier qui regroupe des dizaines de chercheurs et intervenants de haut niveau internationaux, le président de l’Université Jean Monnet, M. Khaled Bouabadallah ne cachait pas sa joie de conclure cet accord devant permettre à deux institutions tunisienne et française de mettre en commun leurs expertises pour offrir cette formation. Il s’agit de l’Institut des Affaires Economiques (IAE, ISEAG) et de l’Ecole Supérieure de Commerce de Tunis qui mettront ensemble ces deux nouveaux mastères, à travers des cours à Tunis avec la participation d’enseignants français. Les étudiants tunisiens pourront en effet y soumettre leurs candidatures qui seront examinées par des jurys mixtes, s’inscrire, une fois retenus, à l’Université Jean Monnet, suivre l’enseignement à Tunis et passer les épreuves devant des jurys conjoints.
Devant les invités, dont notamment MM. Bernard Landri, ancien Premier Ministre du Québec, invité de l’Université, et Ghanem Marrakchi, professeur, chargé des relations extérieures et de la coopération avec les pays du Maghreb et du bassin méditerranéens, M. Hafedh Ben Abdennebi, directeur de l’ESC et son homologue, M. Bernard Bourielle, ont apposé à leur tour, leurs signatures sur ce document qui ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération encore plus soutenue.
En France, la coopération décentralisée entre régions et celle entre universités ne cesse de prendre le pas sur d’autres formes de collaboration, en raison de leur caractère effectif et de la disponibilité de fonds dédiés. L’initiative de l’université de la Manouba qui s’ajoute à celles d’autres universités tunisiennes est citée en exemple, surtout qu’elle institue une filière prioritaire pour l’économie tunisienne à savoir la création d’entreprise. Mme Henda Ben Ghezala Hajjami ne pouvait mieux choisir, en tout premier lieu.
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Vous écrivez: "Un avenant à cet effet, à la convention de coopération universitaire a été signé, lundi matin à Saint-Etienne entre les Universités de la Manouba et Jean Monnet à Lyon" Ne confondez pas Lyon et Saint-Etienne.Ce sont deux villes distantes de 60 Km.Lyon et le chef lieu du département du Rhône alors que Saint-Etienne est le chef lieu du département de La Loire.L'université Jean Monnet se trouve à Saint-Etienne et non à Lyon!!!!!!
La codiplomation est une tentative pédagogique à suivre de près.La formation à inculquer doit être utile et justifiable en termes d'emploi du futur diplômé.L'adéquation formation emploi requiert la collaboration des divers acteurs du monde professionnel.Le diplôme de master a certes fait couler beaucoup d'encre depuis 2006,lors de l'introduction du système LMD en Tunisie,alors que les européens l'ont introduit en 1999,dans le cadre du Processus de Boulogne intéressant les 27 pays de l'Union Européenne,sachant que sa généralisation devrait nécessiter une décennie,voire de 1999 à 2009..Une évaluation devrait avoir lieu et des leçons tirées des hauts et des bas inévitables dans ce processus éducatif.On peut s'inspirer de ce qui se passe en Finlande, mais il serait vain d'espérer une réussite totale,en si peu de temps.Des modifications dans le système éducatif tunisien sont inévitables,alors que seule une approche systémique et participative est susceptible de surmonter les divers obstacles de préparation,d'exécution des modules d'enseignement et l'évaluation des résultats obtenus.C'est un processus de longue haleine,il faut l'admettre et se préparer à réorienter la stratégie pédagogique et professionnelle.