A propos de Habib Kazdaghli: une mise au point du Pr Ammar Mahjoubi
Par Ammar Mahjoubi - Habib Kazdaghli avait été mon élève en licence d’histoire. Plus tard, à l’Institut de Recherche sur l’Histoire du Mouvement National, je l’avais chargé, avec les regrettés Raouf Hamza et Hamadi Sahli de recueillir et d’enregistrer les témoignages oraux des anciens militants, politiques, syndicalistes et protagonistes de la résistance armée. Lors de son décanat à la faculté de la Manouba, sa fermeté et sa résolution face aux menées des islamistes avait été des plus louables et je n’avais pas manqué de l’en féliciter ; j’avais même participé au rassemblement de soutien devant le tribunal, lors du procès intenté par des étudiantes islamistes.
La participation à un colloque universitaire, quelle que soit la nationalité des chercheurs ne devrait jamais à mon avis soulever une quelconque objection. Tant qu’il ne s’agit que de colloques scientifiques.
Mais ce qui, par contre, avait provoqué ma désapprobation ou plutôt ma condamnation signifiée à Habib Kazdaghli, c’était sa tentative de fonder à Tunis une filiale de la LICRA, dont l’obédience sioniste est manifeste. L’annonce de la création de son homologue tunisienne avait même été saluée par sa génitrice parisienne. Ni la véhémence de ma réprobation, ni la rétractation de Slim Laghmani qu’on avait tenté d’abuser n’ont réussi à dissuader Habib Kazdaghli.
Ammar Mahjoubi
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des vérités bien déclarées